Indiana Jones and the Dial of Destiny
(Digital)


Walt Disney Records 28/06/2023 Pobieranie
Walt Disney Records 21/07/2023 CD (050087530310)
Film Uwolnienie filmu: 2023
 

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# Tor   Czas
1.Prologue To Indiana Jones And The Dial Of Destiny6:00
2.Helena's Theme3:30
3.Germany, 19444:42
4.To Morroco3:21
5.Voller Returns3:06
6.Auction At Hotel L'Atlantique2:58
7.Tuk Tuk In Tangiers3:35
8.To Athens2:17
9.Perils Of The Deep2:31
10.Water Ballet4:53
11.Polybius Cypher2:39
12.The Grafikos4:39
13.Archimedes' Tomb3:01
14.The Airport4:46
15.Battle Of Syracuse2:50
16.Centuries Join Hands3:02
17.New York, 19694:17
18.Helena's Theme (For Violin And Orchestra)4:59
 67:06
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Indiana Jones and the Dial of Destiny - 06/10 - Przegląd wersji David-Emmanuel Thomas, zgłoszone w (Francuski)
LE CHANT DU CYGNE

Après une quatrième aventure tant conspuée par les puristes, l’avenir nous aura donné raison : Indy is back ! Dépossédé de ses créateurs, on aurait pu craindre un traitement plus woke et mainstream de la part des studios Disney ; soucieux de rentabiliser le rachat de la franchise en pressant un peu plus le citron déjà bien pressé. Spielberg pensait « être le seul à savoir réaliser un Indiana Jones ». Nous aussi. Mais force est de constater que James Mangold assure le spectacle et l’émotion avec passion et nostalgie. Pire encore : on aurait pu craindre que Michael Giacchino, héritier spirituel de Williams très sollicité par Disney (Doctor Strange, Rogue One, Coco) ou même Marco Beltrami, collaborateur privilégié de James Mangold (3H10 pour Yuma, Logan, Le Mans 66), reprennent le flambeau tandis que Williams se heurtait malheureusement à quelques problèmes de santé. Deux compositeurs de génie, très appréciés, vénérés par certains, mais qui nous auraient pourtant privé d’une nouvelle création du maître. Une frustration inimaginable, dirions-nous, quand on prend conscience que ses implications se raréfient et qu’il a déjà consacré énormément de temps à une trilogie qui n’en valait pas la peine (coucou les Star Wars de Disney).

Nul besoin de se justifier, ce chant du cygne ne pouvait pas s’achever sans ses prouesses musicales, tant les parallélismes entre le héros et le compositeur sont d’autant plus éloquents : Indy est au crépuscule de sa vie mais il n’hésite pourtant pas à se remettre en selle pour une ultime aventure – la der des ders ; à l’instar de Williams, assurant vouloir mettre un terme à sa carrière avant de réaliser que la musique lui est aussi vitale qu’à un film. Ces vétérans de leur art ont traversé différents âges et se retrouvent confrontés aux mutations sociétales : tandis que le premier n’hésite pas à renfiler sa tenue des années 30, monter à cheval ou lutter avec un fouet ; le second reste aussi fidèle à l’essence de son style et l’authenticité de son écriture. Sauf que, contrairement à l’archéologue de 80 ans qui peine à convaincre en se parachutant d’un avion en feu ou en dévalant les rues de Tanger en tuk tuk, « papy Williams » – comme l’appellent affectueusement les fans – puise dans ses dernières ressources pour nous offrir un final… intriguant.

Il n’empêche que cette conclusion musicale, aussi belle soit-elle, semble déconnectée de l’univers et de ses traditions. Sûrement parce que Mangold a fait le choix d’insuffler une intensité dramatique plus prégnante au détriment d’un spectacle plus jovial (la dangerosité de la mission est à son comble, les blessures émotionnelles d’Indy se dévoilent, etc). En résulte une instrumentation ouvertement plus grave (« Voller Returns », « The Airport », « Battle of Syracuse ») ou mélancolique (« To Morrocco », « Perils of the Deep », « Centuries Join Hands », ou « New York 1969 »), une expressivité orchestrale diminuée (« Tuk Tuk in Tangiers », « Battle of Syracuse ») mais surtout une formule mélodique étrangement absente (Teddy, Archimède, Basil, Renaldo) ou minorée (la machine d’Anticythère = le cadran de la destinée). Ce contraste surprend d’autant plus après le passage du prologue qui alimente la nostalgie des fans en réincorporant, tels des easter eggs, les accents vigoureux de La Dernière Croisade (« Alarm ! », « On The Tank », « Belly of the Steel Beast »), des Aventuriers de l’Arche Perdue (« The Medaillon », « Desert Chase ») ou même du Royaume du Crâne de Cristal (« Ants ») dans l’avorté « Germany, 1944 » où Ford apparaît rajeuni numériquement. On regrette dès lors de ne pas retrouver cette même formule ; ce même classicisme pétaradant, dans la suite du récit, comme pendant la course-poursuite à cheval en pleine parade de célébration de la mission Apollo 11, rythmée par un underscore atmosphérique anodin (d’ailleurs absent de la B.O.) ou bien pendant la séquence des enchères à Tanger (« Auction at Hotel L’Atlantique ») qui, au lieu de se réapproprier notes pour notes les violons intrépides des Aventures de Tintin : Le Secret de la Licorne (« The Adventure Continues »), aurait pu nous gratifier d’une nouvelle création inédite.

Rassurez-vous, le thème d’Helena Shaw (Phoebe Waller-Bridge), la filleule d’Indy, vous apportera un lot de consolation suffisant. Celui-ci vous est d’ailleurs peut-être déjà familier puisqu’il a été dévoilé, il y a près d’un an, dans une vidéo captée par quelques fans chanceux venus assister au Hollywood Bowl, où Williams présentait en avant-première mondiale la nouvelle ligne directrice de sa conclusion musicale. Tour à tour romantique ou mystérieuse, l’allure de ses cordes dégage une sensualité étonnante qui la rapproche sans aucun doute d’une James Bond girl (une fois n’est pas coutume !), insaisissable et énigmatique, mais révèle aussi ses ambitions, sa cupidité et sa quête de gloire (« Prologue to Indiana Jones and the Dial of Destiny », « To Morocco », « To Athens »). Il faudra attendre l’avancée du récit pour que son thème, alors confronté aux accents tyranniques de Voller, s’imprègne d’héroïsme et se rapproche de la grandiloquence de la Raiders March sans, bien entendu, pouvoir prétendre s’y mesurer ou s’y comparer (« The Airport »). Frustrant ? Insuffisant ? Incohérent ? Indiana Jones et le Cadran de la Destinée fera couler beaucoup d’encre. Mais s’il y a bien un point sur lequel tout le monde sera d’accord, c’est que le retour de John Williams était indispensable. La boucle est maintenant bouclée !


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