Skyfall


Sony Classical (0887654013026)
Film | Date de sortie: 19/10/2012 | Sortie du film: 2012 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.Grand Bazaar, Istanbul5:14
2.Voluntary Retirement2:22
3.New Digs2:32
4.Severine1:18
5.Brave New World1:50
6.Shanghai Drive1:26
7.Jellyfish3:22
8.Silhouette0:56
9.Modigliani1:04
10.Day Wasted1:31
11.Quartermaster4:58
12.Someone Usually Dies2:29
13.Komodo Dragon3:20
14.The Bloody Shot4:46
15.Enjoying Death1:13
16.The Chimera1:58
17.Close Shave1:32
18.Health & Safety1:29
19.Granborough Road2:32
20.Tennyson2:14
21.Enquiry2:49
22.Breadcrumbs2:02
23.Skyfall2:32
24.Kill Them First2:22
25.Welcome to Scotland3:21
26.She's Mine3:53
27.The Moors2:39
28.Deep Water5:11
29.Mother1:48
30.Adrenaline2:18
 77:01
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Skyfall - 10/10 - Critique de David-Emmanuel Thomas, ajouté le
AU SERVICE SECRET DE SAM MENDES (1)

Malgré la véhémente envie de prolonger sa licence musicale pour la franchise, David Arnold verra son avenir compromis par l’arrivée d’un tandem aussi inséparable que Steven Spielberg et John Williams : Sam Mendes et Thomas Newman. Peu importe ce qu’en disent les rumeurs, on aurait tort de croire que la direction musicale des Jeux Olympiques de 2012 l’aurait empêché de s’atteler à Skyfall ! « J’ai toujours dit que je ferai des James Bond tant qu’ils me le demanderaient » énonçait-il avec regret avant de légitimer lui-même le choix de son successeur et de prôner l’importance de la fidélité collaborative. En coulisses, c’est une autre affaire : Thomas Newman ne semble pas faire l’unanimité ! Il faut dire que le compositeur n’est pas réputé pour ses musiques d’action : sa filmographie regorge essentiellement d’œuvres cinématographiques intimistes (Les Evadés, La Ligne Verte, American Beauty). Il ne s’est jamais frotté à l’exercice ardu du blockbuster. L’exercice de style auquel il s’apprête à se livrer s’avère un défi monumental… On comprend alors les réticences passagères des producteurs Barbara Broccoli et Michael Wilson à l’encontre d’un choix a priori peu compatible avec son style musical qui, aussi remarquable soit-il, ne semble pas correspondre aux exigences de la saga.

23e épisode de la saga, Skyfall ouvre une page intime de l’univers bondien en démystifiant le background de 007. Le tandem Mendes/Newman nous conduit jusqu’aux confins de territoires sonores inexplorés, au-delà du mythe, derrière l’humain, sans pour autant jouer pleinement la carte émotionnelle. Étonnement peu présente, la « Newman touch » génère finalement peu d’empathie pour notre héros granitique, quand bien même l’occasion fut donnée de lui injecter la dose d’humanité parfois absente du jeu monolithique mais nuancé de Daniel Craig. Une poignée de cors patriotiques témoignent de son dévouement à la nation (« Tennyson »), quelques lignes violons éreintés traduisent sa fragilité physique (« Day Wasted », « Someone Usually Dies », « Kill Them First ») mais l’on ne distingue guère d’accords ouvertement émotifs ni même solennels, à l’exception peut-être de ce hautbois cabalistique qui escorte Bond jusqu’aux portes de son manoir familial, perdu au cœur des étendues sauvages de l’Ecosse. Le ton caverneux de « Skyfall » semble ainsi évoquer, en toute subtilité, les origines d’un héros et la solitude d’un jeune orphelin devenu espion à la solde du gouvernement britannique. Y aurait-il une volonté non équivoque de ne pas trop lisser le personnage par crainte de le dénaturer ? Ou serait-ce plutôt une manière de symboliser son « acceptation » du deuil (la mort de ses parents, de Vesper, son grand amour) ? Il n’empêche que cette partition surprenante, moins « psychologique » qu’elle n’aurait pu l’être en empruntant le chemin de l’origin story, excelle à bien des niveaux.

Pour chaque personnage, Newman varie les plaisirs : cors patriotiques pour le thème de M (Judi Dench) (« Voluntary Retirement », « Mother »), guitares espagnoles pour l’énigmatique Silva (Javier Bardem) en proie à démanteler le MI6 (« Someone Usually Dies »), staccato pour cordes et flûtes pour le jeu de séduction entre Bond et Monnepeny (« Close Shave ») ou bien violons romantiques et harpe sensuelle pour Séverine (« Séverine »). Comme l’exige la tradition, le célèbre « James Bond Theme » de Monty Norman se manifeste au cours de quelques apparitions judicieusement choisies par la production comme l’arrivée de l’Aston Martin (« Breadcums » dans sa forme la plus vintage) ou l’explosion du manoir des Bond (« She’s Mine » dans sa forme la plus glorieuse) en complément des instrumentations cultes qui ont fait la renommée du héros (les trompettes de « She’s Mine », la guitare électrique de « Day Wasted », les cuivres de « Grand Bazaar, Istanbul ») ou de l’interpolation du générique d’Adèle et Paul Epworth lors de l’arrivée de 007 à Macao (le tapis de violons glamours de « Komodo Dragon »). L’électronique participe aussi à l’esthétique remarquable de son œuvre : citons les beats entraînants de « New Digs » accompagnant la visite du nouveau QG du MI6 dans les charmants égouts de la Tamise, les sonorités urbaines et futuristes de « Shangai Drive » ou bien les loops électro inquiétants de « Quartermaster » menaçant le réseau informatique ultra-sécurisée des services secrets britanniques. Mais surtout, Newman se révèle être un véritable action man ! Lequel s’évertue à réintroduire constamment l’action « avec une certaine dose de fraîcheur » et ainsi apporter un contraste auditif lors de chaque affrontement musclé : cuivres nerveux (« Bloody Shot ») ou percussions étourdissantes (« Silhouettes ») pour Bond vs. Patrice ; trompettes triomphales (« Enquiry »), percussions tribales/agressives (« Welcome To Scotland » / « The Moors ») ou grand orchestre (« She’s Mine ») pour Bond vs Silva. Outre l’influence de Stravinsky (« Le Sacre du Printemps ») dans les multiples passages de bravoure (« Grand Bazaar, Istanbul », « Bloody Shot », « Enquiry »), on ressent parfois une certaine forme d’incommodité que Newman, jusque-là cantonné à un répertoire musical essentiellement dramatique, tente d’outrepasser à bien des égards. Critiqué pour son conservatisme flagrant – cause probable de ses multiples échecs répétés aux Oscars – le compositeur fait toutefois preuve d’une réinvention stylistique audacieuse qui aura le mérite d’être saluée à sa juste valeur, décrochant au passage un Grammy Award en 2013 et une nouvelle opportunité de travailler sur la franchise.

David-Emmanuel - Le BOvore
Oscars: Best Original Score (Nominé)
Bande annonce:





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Bandes Originales de la collection: James Bond

Diamonds Are Forever (1971)
Dr. No (1962)
Espion Qui M'Aimait, L' (1973)
Die Another Day (Complete) (2002)
Uomo dalla Pistola d'Oro, L' (1974)
Im Geheimdienst Ihrer Majestät (1969)
Complete James Bond Themes, The (2008)
Big Bond Movie Themes (1975)
Essential James Bond, The (1997)
Incredible World of James Bond, The (1968)


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