The Robe


Film | Date de sortie: 17/06/2013 | Sortie du film: 1953 | Type: Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.The Robe:Prelude1:28
2.The Slave Market Entrance of Caligula2:56
3.Farewell to Diana3:32
4.Palm Sunday2:28
5.The Carraige of the Cross, the Crucifixion5:39
6.Marcellus Returns to Capri3:35
7.Village of Cana3:16
8.The Song of Resurrection3:08
9.Miriam3:27
10.The Redemption of Marcellus2:27
11.Lament for Justus1:45
12.The Big Fisherman2:14
13.The Catacombs4:21
14.The Rescue of Demetrius2:44
15.The Mircle4:13
16.The Better Kingdom2:18
 49:31
Introduisez votre critique

 

The Robe - 09/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le
Désireux de présenter au monde sa nouvelle création, le Cinémascope, Darryl Zanuck, chef du studio 20th Century Fox, a produit en 1953 le film The Robe (La Tunique). Il engagea le vétéran Henry Koster pour la réalisation et adapta le scénario du roman de Lloyd Douglas, qu'il envisageait depuis des années. The Robe est une épopée biblique, une histoire d'amour et le récit de la lutte d'un homme pour la rédemption. Marcellus (Richard Burton) est un tribun militaire romain issu d'une famille noble qui offense Caligula, héritier du trône romain. En guise de représailles, il est envoyé en Palestine, ce qui le sépare de sa vie de luxe et de son amante Diana (Jean Simmons). À son arrivée, il se voit confier le commandement de l'unité chargée d'exécuter Jésus-Christ, ce dont il s'acquitte consciencieusement. En état d'ébriété, il gagne au jeu la tunique de Jésus. Mais la mort de celui-ci affecte profondément Marcellus, qui est désormais tourmenté par des cauchemars récurrents, des délires et un sentiment de culpabilité…

En tant que chef du département musical, il incombait à Alfred Newman de veiller à ce que la musique du film contribue à la réussite des débuts du Cinémascope. Il a cherché à améliorer le son monaural limité de l'époque en plaçant des microphones à des endroits stratégiques de l'orchestre et en enregistrant chaque piste deux fois, l'une avec une dominante frontale et l'autre avec une dominante arrière. Le mélange des deux enregistrements sur des pistes différentes a permis d'obtenir un son plus ample et plus riche. Pour une telle épopée, Newman a créé une multiplicité de thèmes et imprégné sa partition d'un soutien choral important afin d'évoquer la composante spirituelle essentielle du récit.

Parmi les thèmes, il y a celui du Christ, qui résonne avec une profonde puissance spirituelle. Il y a celui de Marcellus, qui bien qu’il soit différent, ils sont intrinsèquement liés et tous deux changent au cours du film. Ce thème ouvre le film avec solennité et révérence, mais il devient discordant et tourmentant au fur et à mesure que Marcellus lutte contre la culpabilité de son rôle dans la crucifixion. En fin de compte, le thème devient fécond et transcendant lorsque Marcellus trouve le pardon et la libération spirituelle en embrassant Jésus-Christ.

Nous avons également le thème de la résurrection, qui sert à catalyser la transformation et la conversion de Marcellus. Entendu pour la première fois à la lyre et à la voix soliste, le thème résonne d'une tranquillité spirituelle très émouvante.

Le thème de la rédemption, qui évoque le pouvoir transformateur et libérateur de l'amour et du pardon qui, en fin de compte, délivrera Marcellus de son tourment.

Vient ensuite le thème de Caligula, une marche pompeuse classique agrémentée d'un son de cor héraldique et de percussions de caisse claire. Cette marche est l'hymne de Caligula, un hymne qui exprime parfaitement la grandeur égocentrique de l’homme qui allait devenir empereur.

Le dernier et certainement le plus grand est le thème d'amour, qui évoque l'amour de Marcellus et de Diana. Ce thème est un chef-d'œuvre qui vaut à Newman d'être immortel. C'est l'un de ces rares thèmes dont l'émouvante beauté résonne à travers le temps.

La construction de ce thème comprend la phrase A masculine qui se compose d'une ligne de cor primaire et d'une ligne de cor en écho, qui sont emblématiques de la position militaire de Marcellus en tant que tribun de Rome. La phrase B féminine est une ligne de bois et de harpe gentille, qui est emblématique de Diane, tandis que la phrase C culminante, composée de cordes lyriques luxuriantes et enflées, évoque l'union de ces deux éléments.

Enfin, il y a le motif romain, une ligne répétitive de quatre notes propulsée par des tambours et des cors, qui évoque la puissance impériale des troupes romaines. Je conclurai en disant qu'une fois la partition achevée, Darryl Zanuck déclara : « J'aimerais pouvoir trouver un moyen de vous dire que c'est la plus grande partition jamais écrite sans passer pour le service de publicité, mais c'est le cas ».

Éditée lors de la sortie du film par le label Decca, cette partition a fait l’objet de plusieurs rééditions et elle le mérite amplement. Elle marque l'une des plus grandes réussites de Newman et constitue une musique d'une beauté et d'une puissance spirituelle si extraordinaires qu'elle transcende son film. Il y a une multiplicité de grands thèmes et de motifs qui sont parfaitement atténués par l'imagerie du film et qui soutiennent pleinement sa narration. Malgré le caractère épique du film, Newman a compris qu'il s'agissait fondamentalement d'une histoire d'amour et de la quête d'un homme pour le divin. C'est pourquoi vous trouverez dans sa musique une extraordinaire intimité. En effet, le génie de Newman en tant que compositeur est pleinement démontré par la façon dont il entrelace et interagit avec ses thèmes pour créer des déclarations musicales universelles, poignantes et émotionnellement accessibles.

Je ne saurais trop insister sur la beauté de cette partition et je la recommande vivement comme élément essentiel de votre collection.

FilmClassic Soundtrack


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