Entretien avec Martin Phipps


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Interview par David-Emmanuel Thomas le 2024-02-23

Y avait-il une autre destinée pour Ridley Scott et Martin Phipps que celle d'unir leur passion commune pour l'Histoire ? Le premier s'est appliqué à créer de nombreuses épopées légendaires, plus ou moins fictives, ennoblies par les musiques de Hans Zimmer (Gladiator), Harry Gregson-Williams (Kingdom of Heaven, Le Dernier Duel), Vangelis (1492 : Christophe Colomb) ou Marc Streitenfeld (Robin des Bois) tandis que le second s'est brillamment consacré à l'avènement de la reine Elizabeth II dans la série à succès The Crown. La transition s'avère donc parfaite : célébrer le parcours d'une autre figure emblématique de l'Histoire, celle de l'Empereur Napoléon Bonaparte (Joaquin Phoenix), à travers une relecture ambitieuse de son ascension fulgurante et de sa chute spectaculaire. Cette collaboration 'intimidante' impose de nombreux défis à son compositeur qui ne manque pas d'audace ni d'inventivité pour illustrer le 28ème film de l’inépuisable cinéaste. Qu'elle symbolise son background avec des chants corses majestueux, traduise sa solitude par quelques notes de piano esseulées ou l'ambivalence de sa relation avec Joséphine (Vanessa Kirby) par une valse pseudo-romantique, sa musique installe l'émotion avec une certaine pudeur, équilibrant ses teintes mélancoliques ou épiques par quelques touches d’humour 'pince sans rire', sans jamais se laisser conditionner par la temporalité du récit. En attendant la sortie du film en blu-ray et de sa version longue sur Apple +, le compositeur britannique revient sur son 'plus grand travail d'authenticité ' jamais réalisé à travers un entretien passionnant qui vous donnera sûrement envie de vous replonger dans l'histoire du plus célèbre Empereur que la France n'ait jamais connu.

 



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