ParaNorman


Film | Date de sortie: 14/08/2012 | Sortie du film: 2012 | Type: CD
 

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# Track   Duration
1.Zombie Attack in the Eighties 
2.Norman at the Piano/Main Title 
3.Norman’s Walk 
4.Alvin Attacks 
5.Enter Neil/Mr P/Ghost Walk/Ghost Dog 
6.Goodbye Mr P/Historic Drama/Grounded/Heavy Visitation 
7.Alvin Again/Scary Bedroom 
8.Norman Tries to Keep It Cool/ Grandma’s Got Your Back 
9.Moth Rock 
10.The Dead Shall Be Raised 
11.Zombies Attack 
12.People Attack 
13.Are We There Yet? 
14.Aggie Fights 
15.Resolution 
16.Oh, and One More Thing 
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ParaNorman - 06/10 - Critique de Mattis B., ajouté le
De même que Pixar, Disney ou encore Dreamworks Animations, Laika est un studio spécialisé dans les films d’animations. Encore peu connu, Laika a néanmoins produit plusieurs réussites, notamment Coraline. Leur dernier film s’intitule donc ParaNorman (qu’en France en a traduit par « L’Etrange Pouvoir de Norman » : bah oui, c’est plus commercial !) et est réalisé en stop-motion. On raconte ici l’histoire de Norman, un jeune garçon qui a le pouvoir de voir et parler aux morts. Bien entendu cette faculté lui pose problème pour se faire des amis à l’école et inquiète sa famille. Et pourtant, cet étrange pouvoir va lui servir pour sauver sa ville d’une invasion de zombies. ParaNorman est une belle réussite grâce à son côté à la fois faussement sombre et totalement déjanté. Difficile également de résister à l’humour constant et surtout à l’extravagance des images. Les personnages, bien qu’ultra stéréotypés sont grandement réussis, avec mention pour les zombies tout bonnement irrésistibles avec leurs vraies têtes de… d’abrutis. D’ailleurs, on ne peut que faire un rapprochement avec l’extravagance des films de Tim Burton tant certaines situations sont décalés (on pensera en particulier beaucoup à Corpse Bride). Si vous aimez l’univers de Tim Burton, il y a fort à parier que vous passerez un bon moment devant ce film.

Evidemment, le compositeur idéal aurait sans doute été Danny Elfman pour ce genre de projet, mais c’est sur un jeune compositeur encore assez peu connu vers qui l’on s’est tourné. Jon Brion, à qui l’on doit notamment sa partition pour Magnolia, est donc appelé à composer la musique du film. Ce dernier a écrit une musique enjoué, accompagnant discrètement le film sans jamais en faire des tonnes et entrer dans le grandiose. Tout comme pour les vieux films d’animation, le mickeymousing est privilégié et le synthétiseur ne sera que très rarement utilisé. Jon Brion a composé un score d’animation à l’ancienne et c’est ce qui fait la particularité de cette B.O.

Attention, quelques éléments de l’histoire vont être cités dans la suite de cette critique. Bien que non indispensables à l’intrigue, je vous conseille tout de même de lire ce qui suit après avoir vu le film (si toutes-fois vous allez le voir).

'Zombie Attack in the Eighties' accompagne au tout début l’extrait du film de zombies qu’est en train de regarder Norman. Brion s’est donc inspiré des musiques électroniques typiques des films d’horreur des années 80. Le thème principal apparaît finalement au piano au début de 'Norman at the Piano/Main Title' et sera repris sur 'Norman’s Walk' à la flute accompagné par une guitare sèche. Ce thème très réservé tout comme le héros qu’il accompagne passera justement pratiquement inaperçu dans le film.

Nous pourrons également relever un petit motif malicieux associé à Mr. P qui n’est autre que l’oncle de Norman alors qu’il lui apprend la malédiction de la sorcière. Ce thème, qui peut être entendu après 0:48 de 'Enter Neil/Mr P/Ghost Walk/Ghost Dog' ou encore après 0:27 de 'Moth Rock', n’inspire pas grande confiance lorsqu’il est relié au film : on a vraiment l’impression que cette personne raconte n’importe quoi. Il s’agit même du motif le plus marquant de la partition. Un autre thème récurrent, celui d’Alvin, le seul copain de Norman qui accepte de l’aider pour lutter contre la malédiction. Entendu au début de 'Alvin Attacks' ou encore 'Alvin Again', il est lui aussi assez léger et discret. Enfin, on ne pourra pas oublier de mentionner le fameux thème de la malédiction, sinistre à souhait, d’abord légèrement suggéré en début d’album ('Goodbye Mr P/Historic Drama/Grounded/Heavy Visitation' à 1:47), il explosera à grands coups de cuivre dans 'The Dead Shall Be Raised' (après 2:33) et restera omniprésent par la suite.

'Goodbye Mr P/Historic Drama/Grounded/Heavy Visitation' est le premier morceau inquiétant du score avec de temps en temps quelques notes tenues angoissantes efficaces. Ce climat inquiétant persiste dans 'Zombies Attack' et 'People Attack', deux longue pistes destinées à l'attaque des zombies. Tout en étant angoissant avec par moments de robustes mouvements d’orchestre, elles parviennent cependant à rester sautillantes grâce au mickeymouysing. D’ailleurs, c’est le principal reproche que l’on pourrait faire à la partition : en suivant de trop près le film, le résultat à l’écoute seule n’est pas très intéressant. A moins d’apprécier vraiment ce genre de musique, n’attendez pas à être en extase devant celles-ci.

'Aggie Fights' est un morceau décevant car trop répétitif et surtout bien trop léger par rapport à la scène qu’il accompagne. Le compositeur a préféré resté dans son style de départ jusqu’au bout et ne nous a donc pas proposé le morceau majestueux que l’on attendait pour ce genre de scène : un risque tout en son honneur malgré tout. Enfin 'Resolution' clôt dans la sérénité le film. D’abord quelques notes synthétiques représentent le rêve et les souvenirs heureux, puis le thème principal réapparaît de manière poétique aux violons-violoncelles. Un des morceaux les plus agréables de l’album.

Jon Brion a donc écrit une musique discète et très enjouée pour ce film. S’éloignant de la mode qui veut que l'on compose de grosses musiques symphoniques majestueuses pour les films d’animation d’aujourd’hui, Brion a préféré rester en retenu afin de ne pas étouffer les images du film. Comme à la manière d’antan, les morceaux sont écrits en mickeymousing et même pour les moments les plus énergiques du film, la musique n’ose pas trop se déchaîner. Si l’on apprécie fortement cette prise de risque de la part du compositeur, il n’y aura pas grand-chose de vraiment intéressant à retenir à l’écoute seule. Jamais l’album ne se lâche vraiment, il reste bien trop souvent en retenu, et les rares moments intenses ne durent rarement plus d’une dizaine de secondes. Si vous êtes à la recherche d’une grande musique de film entraînante ou grandiose, passez votre chemin. Si à l’inverse vous avez envie de découvrir une B.O. plus originale et plus légère, ParaNorman est parfait pour vous.

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