L'Arnacœur

Klaus Badelt persiste et signe. Après 'Le Petit Nicolas' et 'Pour elle', il semble vouloir faire carrière dans le cinéma français. Et on doit dire que ça lui réussit plutôt bien. Ici, la légèreté prime. Quelques notes de piano sur un fond de violons donnent vie à un romantique 'Love Theme'. 'Bodyguard' livre un formidable thème d'action, très rythmé, voire rude... mais enjoué et sympathique malgré tout. 'Juliette's Theme' propose à nouveau un très élégant motif au piano. Piano omniprésent, qu'on peut à nouveau entendre au cours d'un discret 'Rapprochement'. En dehors des scènes sentimentales, Badelt joue avec les synthés, tisse des ambiances ('Plane To Vegas'), ne lésine ni sur les guitares ni sur les rythmes ('Spying Bums') et semble s'amuser comme un fou sur cette B.O. de comédie romantique. 'Bicycle Chase', le très hollywoodien 'Carjacking' ou la ballade 'Dunes', autant de morceaux auxquels il est impossible de résister. Un seul regret: à quoi bon étaler 22 pistes dont la moitié ne dépasse pas 1 minute? Quoi qu'il en soit, Klaus Badelt n'a pas lésiné sur les moyens, et offre à 'L'arnacoeur' une bande originale enlevée et ambitieuse.