The Swan

C’est en 1956 que la MGM confia à ‘Charles Vidor’, la réalisation de ‘The Swan’, le remake d’un film datant de 1925 et portant le même titre. Si à l’époque les rôles respectifs furent tenus par le couple ‘Frances Howard ‘ et ‘Adolphe Menjou‘, la version qui nous intéresse ici, est jouée par ‘Grace Kelly’ et ‘Alec Guinness’.
Bref rappel pour ceux qui n’ont pas vu le film : L’histoire se passe en 1910, dans un pays imaginaire (probablement d'Europe centrale), où la Princesse Alexandra tombe amoureuse du précepteur de son frère (Louis Jourdan), un roturier, à la veille de son propre mariage avec le Prince Albert. Ce film convient à tous ceux qui aiment les belles histoires de Princesse, d’amour à l’eau de rose et d’intrigue sentimentale. Si vous êtes plutôt genre Alien et consort, je vous invite à le zapper.
En revanche, ne zapper pas sur la superbe partition de ‘Bronislaw Kaper’. Au travers de celle-ci, le compositeur a fait ressortir toutes ses émotions. Des souvenirs d'enfance de cette Europe d'avant-guerre qu’il avait dû fuir à cause de ses origines Juives, pour vivre dans un premier temps à Paris avant d’être repéré par la MGM et s’exiler définitivement aux States.
Oscaricé en 1954 pour la musique de ‘Lili’, ‘Kaper’ a continué son élan artistique en donnant le meilleur de lui-même. Après la composition de l’excellent ‘Quentin Durward’, un an auparavant, il va insuffler à son paysage sonore l’essence et les circonstances nécessaires, il a écrit une longue valse viennoise à la manière de ‘Johann Strauss’ et a interpolé la célèbre marche ‘Rakoczy’ de ‘Liszt’. Pour ce conte de fée, ‘Kaper’ a su parfaitement capturé la splendeur royale de la cour et offre une partition suprêmement mélodique qui est douce, tendre et remplie de chagrin d'amour.
Orchestré par ‘Johnny Green’, une édition comprenant qu’une seule piste sur chaque face a été édité en 1956, par le label MGM. Cette magnifique édition fera l’objet d’une réédition LP Nippone, dans les années 80 et d’autres plus tard sous forme CD. Un disque incontournable pour tous les fans des BO’s issus de l’âge d’or du cinéma Hollywoodien.
Pour les inconditionnels de l’actrice, sachez que ce film était l'avant-dernier rôle de ‘Grace Kelly’ (le dernier étant ‘High Society’ tourné la même année). Il préfigurait en quelque sorte son propre destin de ‘Princesse Grace de Monaco’.

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