Justine

L’histoire se déroule en Egypte, en 1938, dans la ville d’Alexandrie. Un jeune maître d'école britannique nommé ‘Darley’ (Michaël York) rencontre ‘Pursewarden’ (Dirk Bogarde), un officier consulaire britannique. Ce dernier le présente à ‘Justine’ (Anouk Aimée), l'épouse d'un banquier égyptien. ‘Darley’ se lie d'amitié avec elle et découvre qu'elle est impliquée dans un complot contre les Britanniques, dont le but est d'armer le mouvement clandestin juif en Palestine.
La réalisation de ‘Justine’ a été confiée au réalisateur ‘Joseph Strick’, qui avait l'intention de tourner le film au Maroc. Mais suite à des désaccords entre lui et ‘Anouk Aimée’, les producteurs de la Fox l’ont esquivé au profit de ‘George Cukor’. Contrairement à la vision du premier, le second a rapatrié toute l’équipe du tournage pour le finaliser dans les studios Hollywoodien.
Si le film est devenu un flop financier, essuyant de nombreuses critiques, on épinglera l’excellente musique de ‘Jerry Goldsmith’.
Lorsqu’on évoque le compositeur, on ne peut s’empécher de penser à ‘The Blue Max’, ‘The San Pebbles’ ou encore ‘Planet of the Apes’, des incontournables qui ont couronné sa carrière et propulsé son nom parmi les plus grands compositeurs du panthéon Hollywoodien. Mais ‘Goldsmith ‘ c’est aussi ‘Justine’. Une partition mélangeant l’exotisme produit par des instruments ethniques et occidentaux. En fait, une oeuvre pleine de richesses au carrefour de l'Orient et de l'Occident. Personnellement, j’aime beaucoup son thème principal, l'un des plus beaux et des plus envoûtants que le compositeur à fourni à l'héroïne de cette histoire. Ici, ‘Goldsmith’ capture la beauté et le mystère de cette femme incroyable ainsi que la puissance qu'elle expose juxtaposant cordes, flûte et vents. Parfois triste, parfois plein d'amour,’Goldsmith’ manipule sa mélodie comme Justine manipule ses hommes.
Paru en 1969 sous le label Monument, ce disque a été édité dans plusieurs pays, malheureusement toujours avec la même (belle) pochette. Il faudra attendre 1995 pour voir une réédition, chez Tsunami, en support CD et 2003, chez Varèse Sarabande pour une édition plus complète comprenant de nombreux bonus.

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