Sodoma E Gomorra


Titanus 1962 乙烯基
电影 电影发行: 1962
 

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# 跟踪   持续时间
1.Overture 
2.Preludio 
3.La Favorita Della Regina 
4.La Diga 
5.Risposta Ad Un Sogno 
6.Marcia Degli Elamiti 
7.Pastorale Del Fiume 
# 跟踪   持续时间
1.Marcia Della Vittoria 
2.Intermezzo 
3.Gelosia 
4.I Messaggeri Di Geova 
5.Distruzione Di Sodoma 
6.Statua Di Sale 
7.Epilogo 
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Sodoma E Gomorra - 09/10 - 评论 FilmClassic Soundtrack , 提交于 (法国)
Tous, nous devons bien admettre qu’il existe une poignée de compositeurs qui sont les maîtres incontestés d'un genre cinématographique spécifique. Par exemple, en partie grâce à sa collaboration avec Hitchcock, Bernard Herrmann est le maître du suspense, Erich Wolfgang Korngold est le père de ce que nous appelons les films « de cape et d'épée » et le roi incontesté des péplums est sans aucun doute Miklós Rózsa, qui a écrit ses musiques les plus célèbres pour des films comme ‘Quo Vadis’ (1950), ‘Ben-Hur’ (1959), ‘El Cid’ (1961) et ‘King of Kings’ (1961). Le dernier film et la dernière partition du compositeur pour ce genre de spectacle fut ‘Sodoma E Gomorra’ en 1962.

Connu aux États-Unis sous le nom de ‘The Last Days of Sodom and Gomorrah’, cette coproduction franco-italo-américaine a été réalisé par Robert Aldrich et produit par Maurizio Lodi-Fe, Goffredo Lombardo et Joseph E. Levine (1). Largement romancé par rapport au récit biblique, l’histoire commence avec ‘Lot’ (Stewart Granger) qui conduit sa famille ainsi qu’une tribu hébraïque à travers le désert, dans l'espoir de trouver un foyer permanent pour son peuple sur les rives fertiles du Jourdain. Proche de leur destination, ‘Lot’ rencontre la belle ‘Ildith’ (Pier Angeli), qui se prélasse dans une litière. Alors que les hébreux sont présentés comme un peuple pieux et austère aux normes morales élevées, il va rapidement constater que les habitants de ces villes jumelles sont décadents, qui se sont enrichis grâce au commerce du sel, vivent dans la luxure et utilisent des esclaves comme domestiques ainsi que pour des jeux violents ...

A l’origine, Miklós Rózsa n'était pas attaché à ce projet. Normalement c’est Dimitri Tiomkin qui devait composer la musique de ce film. Mais ce dernier était indisposé en raison d'une opération à l'œil, et Rózsa a accepté d'intervenir lorsqu'un des producteurs a fait appel à ses services. Peu après avoir donné son accord, Rózsa a découvert, à son grand désarroi, à quel point le film était mauvais. Dans son autobiographie, il avoue que « celui-ci avait très peu de qualités rédemptrices et que, surtout, il avait besoin de près de deux heures de musique ». Ayant terminé ‘El Cid’ et ‘King of Kings’ l'année précédente, le compositeur était épuisé et envisageait la tâche à accomplir avec appréhension. Mais en professionnel accompli qu'il était, il a persévéré. Comme il avait l’habitude, et avec l’aide du célèbre spécialiste de la musique juive Abraham Zevi Idelsohn, il a effectué des recherches approfondies sur la musique juive yéménite et babylonienne afin de créer des danses et des chants de prière pour chœur dans leur langue originale et ceci pour créer des motifs d'origine antique. On peut réellement affirmer que cette partition brûle de passion et de drame. Les différents fils de l'histoire et les personnages sont abordés avec leurs propres thèmes, comme le compositeur en avait l'habitude, et les deux thèmes d'amour centraux sont des thèmes particulièrement fins.

Dans la tradition des grands spectacles itinérants d'antan, la partition de Sodome et Gomorrhe contient une Ouverture, une entracte et un Épilogue. Ainsi, Rózsa a pu s'offrir le luxe de rédiger des déclarations musicales autonomes contenant les principaux éléments thématiques de la partition et de les présenter au public pendant la projection.

Je commence avec ‘Overture’ (A1) mentionnée ci-dessus et qui contient l'introduction au thème des hébreux et de leur chef Lot, une mélodie stoïque et sévère injectée d'orientalisme, lui donnant un côté légèrement exotique, mais se concentrant principalement sur des progressions fières et inébranlables mettant en valeur musicalement la piété de ce peuple.

Dès le lever de rideau, la séquence titre ‘The Queen's Favorite’ (A2) ne laissent aucun doute sur la nature de ces deux villes pécheresses. Les accords fatidiques dégagent la même impression de malédiction que dans les films noirs de Rózsa, désignant les méchants, la dépravation et les ténèbres en termes mélodramatiques très clairs. Le compositeur donne habilement d'innombrables variations de ces idées à partir d’une lecture langoureuse et séduisante des bois.

L’introduction de l’ouverture dans la partition revient et se fait de manière grandiose et formelle dans The Jordan’ (A3), où il est interprété avec majesté et ferveur par l'ensemble de l'orchestre.

‘Children's Game’ (A4) contient un chant joyeux pour un ensemble d'enfants.

Pour traduire l’animosité entre Sodome et Gomorrhe et les Élamites, Rózsa a écrit une pièce martiale très typique, que l'on entend le mieux dans la ‘March Of The Elamites’ (A7), et qui rappelle clairement sa musique militariste effrontée et dominatrice, dirigée par les cuivres et les percussions, que l’on retrouve dans ses autres épopées antiques.

‘Intermezzo’ (B1) se concentre presque uniquement sur les éléments musicaux les plus sombres de la partition, les progressions impérieuses, méchantes et lugubres de la ville dépravée de Sodome elle-même et de sa reine et prince cruel ‘Astaroth’, et le morceau suinte tout simplement d'une menace et d'une méchanceté musicales fatales.

‘Messengers Of Jehovah’ (B4) est un moment musical singulier où le compositeur illustre le pouvoir supérieur et la présence de Dieu, en introduisant un chœur très discret et serein. Cette séquence évoque un merveilleux sentiment de crainte majestueuse réalisée avec des moyens magistralement économiques.

A mesure que le mal de ces villes jumelles infâmes prend de l'importance, la fréquence d'apparition du thème principal augmente et devient de plus en plus lourd et violent, jusqu'à atteindre son point culminant dans le déchirant 'Destruction Of Sodom' (B5), où il est porté à une tempête musical, tandis que ces habitants sont abaissés par la colère divine. Par la suite, ce thème ouvre la voie tout au long de ce morceau jusqu'au ‘Pillar Of Salt’ (B6), où il prend des proportions magistrales grâce à l'utilisation d'un chœur et d'un orgue, ce qui porte la partition à une conclusion véritablement extatique.

Enfin, le rideau se ferme avec ‘Epilogue’, une partition finale majestueuse qui se clôture comme Rózsa savait si bien le faire ! C’est tout bonnement fantastique !

Cette partition fut enregistrée dans le studio A de RCA à Rome en juin 1962. Elle est paru aux States et distribué en Italie par Titanus. Rapidement épuisée, et très courue par les collectionneurs (surtout le pressage italien), elle a été a plusieurs reprises rééditées dans le passé, le plus récemment par le label italien Digitmovies, qui a réédité un ensemble limité de toutes les pistes originales disponibles de la partition en 2014.

‘Sodom and Gomorrah’ fut un film notoirement raté, mais cela n'a pas empêché le maestro d'origine hongroise de composer une musique majestueuse et expansive pour ce film, qui pourrait être la seule grâce salvatrice du film. Sa partition est tentaculaire, complexe, colorée et, comme la plupart des œuvres du compositeur, grande et audacieuse, elle capte l'attention de l'auditeur dès le premier accord. Je dirais que c'est un must pour ceux qui connaissent bien Rózsa. Cette musique renferme tout un monde musical, dans lequel je recommande vivement aux BOphyles de se plonger et de récolter les immenses récompenses que la dernière épopée de Rózsa a à offrir.

(1) La seconde équipe de tournage, qui s'occupait des scènes de bataille, était dirigée par Sergio Leone, bien que le cinéaste italien ait affirmé dans une autobiographie qu'il ne s'était pas mêlé de la mise en scène. La mention de son nom était devenue nécessaire pour recevoir la subvention du ministère pour les Biens et Activités culturels, et le cinéaste romain a accepté qu'on utilise son nom afin d'éviter une forte perte économique au producteur Goffredo Lombardo, déjà en difficulté en raison des maigres recettes à l'international du Guépard de Luchino Visconti.

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