The Song of Bernadette
Decca ‎– DA-365

C’est pendant la seconde guerre mondiale (1943) que la 20th Century Fox réalise sous la direction d’Henry King’, ‘The Song of Bernadette’ (le chant de Bernadette).
Pour ce film, le studio a sélectionné ‘Jennifer Jones’, alors âgé de 24 ans, pour jouer le rôle de ‘Bernadette Soubirous’. A ses côté, le casting se composait de ‘Vincent Price’, ‘Aubrey Mather’, ‘Charles Dingle’, ‘Charles Bickford’ et ‘Gladys Cooper’.
Le récit de ce film nous brosse une histoire intime, vénérable et sympathique d'une jeune paysanne, qui contemple un jour la vision miraculeuse de la vierge ‘Marie’. S’ensuit un parcours émouvant et remarquable de foi et de courage, ainsi que d'un commentaire contre la banalité du gouvernement, le scepticisme de la science et le dogmatisme de la religion. Finalement, la sincérité et l'innocence de l’héroïne vainc tous ces préjugés jusqu’à sa mort à 35 ans, suite à la tuberculose.
Vu les goûts cinématographiques, dont raffolent actuellement nos contemporains, genre gore, violence, effets spéciaux et autres débilitée … je crains que ce film aurait peu de succès comme il l’a eu à sa sortie. En effet, il a remporté pas moins de douze nominations aux Oscars, en gagnant quatre, notamment une pour la meilleure partition musicale.
Pour celle-ci, c’est ‘Igor Stravinsky’ qui, initialement devait fournir la partition originale du film, mais tout ne s'est pas passé comme prévu. Lorsqu’il a été invité à la projection du film afin de planifier sa partition, il a répondu qu'il avait déjà écrit de la musique pour la scène cruciale de l’apparition de ‘Marie’. Les producteurs ont alors émis le souhait de modifier cela, au grand dam de ‘Stravinsky’. Finalement, libéré de son contrat, les responsables ont opté pour ‘Alfred Newman’, alors directeur musical de la Fox.

Pour cette musique, il a discerné que cette histoire n'était pas simplement une question de croyance ou de non-croyance à l'apparition de la Vierge. C'est plutôt l'histoire d'une simple paysanne qui a reçu une vision et qui a décider de servir celle-ci durant toute sa vie. À ce degré, et d'une manière unique, c'est une histoire d'amour, celle de ‘Bernadette’ pour sa Dame.

Cette partition est un témoignage du plus grand d’Alfred Newman’ comme l'un des plus beaux jamais écrits par la main du compositeur, et un brillant exemple des gloires de l'âge d'or du cinéma.
Conduit par ‘Franz Werfel’ lors de la sortie du film en 1944, le label Decca Records’ a édité un album composé de quatre disques en format 78 tours. S’ensuit, début des années 50, d’une édition en 33 tours mais en format 25 cm (10’). Enfin ! C’est début des années 80 que Varese Sarabande réédite cette partition en compilant cette musique avec le réenregistrement des dialogue d’Island in the Sky’ (John Wayne).
Je recommande fortement cette partition comme une pièce essentielle à votre collection.

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