RED

RED, ou 'Retraités Extrêmement Dangereux': concept qui a le mérite d'être original, même si le résultat était loin de tenir toutes ses promesses. Mais peu importe: Christophe Beck s'est déchaîné dans des compositions rock tout simplement jouissives.
'Retired Extremely Dangerous' dévoile lentement le thème principal du long métrage. Synthétiseurs, guitares progressives et basse bien ronde, sur un ample jeu de batterie. Un thème à la fois massif et mystérieux, qui sait s'adapter à n'importe quelle ambiance. Très lourd dans 'RED Evades Dunning', il s'envole au début 'Ridiculously Extravagant Disguises'.
Avec un son plus saturé, 'Rotating Enforcement Device' lui apporte un côté rageur. Le bien nommé 'Rapidly, Exectutionners Destroyed' est une poussée d'adrénaline meurtrière de 30 secondes. Impossible de passer à côté de 'Rocking Escape Dirty': rythmé, effréné, déjanté.
Parfois le compositeur se pose pour offrir des morceaux enjoués comme 'Regular Easygoing Dudes', ou des pistes d'ambiance à mi-chemin entre la classe de James Bond et le son clinique de '28 Weeks Later'. Dans ce style, 'Russian Embassy Divertimento' fait très fort.
Christophe Beck s'essaie aussi à de discrètes touches electroniques, notamment dans la fantastique introduction de 'Revenge Es Delicioso' ou avec l'entraînant 'Rescuing Ex-Agents Daily'. On relève également toutes sortes de sonorités très 'vintage', dans 'Rendezvous, Encounter, Discussion' ou 'Really Elegant Diversion', deux pièces particulièrement croustillantes ou la basse occupe une place majeure.
'Ruined Election Dinner' offre une formidable conclusion, un vrai plaisir pour l'auditeur. Sur un rythme très appuyé, guitares et basse s'en donnent à coeur joie tout en restant cohérentes, dans un style propre et carré très représentatif de l'ensemble de la B.O.: un album rock'n'roll aussi furieux qu'original et bien ficelé.