Mayerling
Philips ‎– SU-1000

Réalisé en 1968 par Terence Young, Mayerling retrace la tragique histoire d'amour de l'archiduc Rodolphe d'Autriche (Omar Sharif) et sa maîtresse Marie Vetsera (Catherine Deneuve), liaison qui déboucha sur le drame de Mayerling. En comparaison avec ‘Le secret de Mayerling’, réalisé par Jean Delannoy en 1949, Terence Young a réellement mit les petits plats dans les grands en nous offrant un casting conséquent (1). Outre les deux acteurs cités ci-dessus, nous retrouvons Ava Gardner dans le rôle de l'Impératrice Élisabeth, mieux connu sous le nom de Sissi, et James Mason dans celui de l'Empereur François-Joseph Ier. Et puis il y a une musique très belle, signée Francis Lai qui soutient parfaitement bien la mise en scène.

Mayerling est sans doute l'une des plus grandes œuvres romantiques de la carrière de ce compositeur français, et l'un de ses plus grands héritages musicaux. Bombante et grandiloquente, sa musique accompagne l'histoire tragique de ce film. Il a ainsi construit sa toile musicale sur un thème principale qui sert à refléter d'une part un paysage d'un romantisme éclatant et de l'autre, une tragédie.

Émergeant en mode majeur avec ‘Ouverture’ (A1), elle est accompagnée tout au long du film d'intermèdes lyriques et paisibles soutenus par un piano et des cordes dans des thèmes pleins de tristesse tels que ‘Encounter’ (A7), ‘Venise’ (B1), le lugubre ‘Death Of Rudolph’ (B8) et le sommet de paroxysme lyrique et d'élégance magistrale avec ‘Arrival Of Maria’ (A8) où Lai introduit un usage romantique des cuivres.

Les autres grands moments de la partition sont sans aucun doute ‘Ride In The Snow’ (B3), une pièce dynamique au rythme de danse russe résolue avec verve et audace, ainsi que deux valses straussiennes raffinées et aristocratiques présentes dans toute histoire royale qui se respecte et que l’on retrouve dans ‘Court Waltzet’ (A4) et ‘The Grand Ball’ (B2).

Un LP a été édité en 1968, et en 2003, 10 séquences seront rééditées par Universal Music sous forme d’une compilation comprenant d’autres musiques de film de Francis Lai comme La Leçon particulière et Le Soleil des voyous.

(1) Le réalisateur Terence Young a disposé d’un budget conséquent évalué à $5,000,000.

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