La Figlia di Ryan
MGM Records – SMGL 50.020
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| # | Traccia | Durata | |
|---|---|---|---|
| Lato 1 | |||
| 1. | Main Title | 4:30 | |
| 2. | Where Was I When The Parade Went By? | 2:32 | |
| 3. | 'You Don't Want Me Then' | 2:53 | |
| 4. | Michael's Theme | 3:10 | |
| 5. | Ride Through The Woods | 2:47 | |
| 6. | Obsession | 2:01 | |
| 17:52 |
| # | Traccia | Durata | |
|---|---|---|---|
| Lato 2 | |||
| 1. | Rosy On The Beach | 1:39 | |
| 2. | Song Of The Irish Rebels | 2:06 | |
| 3. | Rosy And The Schoolmaster | 2:42 | |
| 4. | Michael Shows Randolph His Strange Treasure | 3:05 | |
| 5. | It Was A Good Time | 2:03 | |
| 11:34 |
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Chez David Lean, rien n’est petit, pas plus ses personnages que ses décors. L’amour est aussi épique que l’aventure, l’Irlande est aussi extraordinaire que les sables de Jordanie. C’est dans ce contexte que se déroule Ryan’s Daughter (fr : La fille de Ryan). Écrit par Robert Bolt et interprété par Robert Mitchum et Sarah Miles, le film, qui se déroule entre août 1917 et janvier 1918, raconte l'histoire d'une femme irlandaise mariée qui a une liaison avec un officier britannique pendant la Première Guerre mondiale, malgré l'opposition morale et politique de ses voisins nationalistes...
Ryan’s Daughter est aussi la troisième collaboration entre Maurice Jarre et David Lean (Doctor Zhivago, Lawrence Of Arabia). Plus que dans les deux films précédents, le compositeur et le metteur en scène restent parcimonieux dans les dialogues et dans la musique, nous laissant souvent aux prises avec les sons de la mer, du vent, le bruissement des arbres, les bruits de pas. Chose qui aujourd’hui n’existe plus, et qui se raréfiait déjà beaucoup à l’époque. Ce film est doté d’une ouverture et d’un interlude. Ce sont deux moments privilégiés, essentiels, qui donnent à Maurice Jarre le pouvoir de poser l’âme du film.
Son approche est tout autant simple : il raconte la musique intérieure de Rosy Ryan. Ce n’est pas un film sur l’Irlande, mais une histoire d’amour qui se passe dans ce pays. Nous n’y trouverons donc pas les habituelles références à la musique irlandaise, pour ne pas dire clichés, comme le bodhran, uillean pipes, fiddle, jigue, reel… Non, ici le maestro français compose pour elle un thème qui va ensuite imprégner tout le film en différentes déclinaisons : balade, marche, valse, illustration scénique, en mineur ou en majeur, découpé en morceaux… Les variations sont nombreuses, fondées le thème de Rosy Ryan.
Dans son travail, Maurice Jarre cherchait à compléter sa construction musicale par des thèmes que l’on pourrait qualifier de secondaires et qui s’associent à Charles Shaughnessy et au major Doryan. S’associent parce qu’ils ne sont pas des illustrations formelles de ces personnages, mais ils sont construits et utilisés avant tout pour interagir avec le thème de Rosy. Leur présence et leur placement ne sont donc pas aussi nets.
Édité lors de la sortie du film par le label M-G-M, cette partition à depuis lors fait l’objet de nombreuses rééditions que ce soit en LP comme en CD.
Cette composition riche et subtile est une merveille qui forme l’âme du film. Il n’y a rien de sombre dans la musique de Maurice Jarre, car ce qui ressort avant tout, c’est de montrer à quel point l’amour que nous portons peut nous détruire, et que l’amour que nous recevons peut nous sauver. C’est évidemment une BO que je conseille vivement et qui semble encore facile à obtenir auprès de disquaires spécialisés dans la seconde main.
FilmClassic Soundtrack
Ryan’s Daughter est aussi la troisième collaboration entre Maurice Jarre et David Lean (Doctor Zhivago, Lawrence Of Arabia). Plus que dans les deux films précédents, le compositeur et le metteur en scène restent parcimonieux dans les dialogues et dans la musique, nous laissant souvent aux prises avec les sons de la mer, du vent, le bruissement des arbres, les bruits de pas. Chose qui aujourd’hui n’existe plus, et qui se raréfiait déjà beaucoup à l’époque. Ce film est doté d’une ouverture et d’un interlude. Ce sont deux moments privilégiés, essentiels, qui donnent à Maurice Jarre le pouvoir de poser l’âme du film.
Son approche est tout autant simple : il raconte la musique intérieure de Rosy Ryan. Ce n’est pas un film sur l’Irlande, mais une histoire d’amour qui se passe dans ce pays. Nous n’y trouverons donc pas les habituelles références à la musique irlandaise, pour ne pas dire clichés, comme le bodhran, uillean pipes, fiddle, jigue, reel… Non, ici le maestro français compose pour elle un thème qui va ensuite imprégner tout le film en différentes déclinaisons : balade, marche, valse, illustration scénique, en mineur ou en majeur, découpé en morceaux… Les variations sont nombreuses, fondées le thème de Rosy Ryan.
Dans son travail, Maurice Jarre cherchait à compléter sa construction musicale par des thèmes que l’on pourrait qualifier de secondaires et qui s’associent à Charles Shaughnessy et au major Doryan. S’associent parce qu’ils ne sont pas des illustrations formelles de ces personnages, mais ils sont construits et utilisés avant tout pour interagir avec le thème de Rosy. Leur présence et leur placement ne sont donc pas aussi nets.
Édité lors de la sortie du film par le label M-G-M, cette partition à depuis lors fait l’objet de nombreuses rééditions que ce soit en LP comme en CD.
Cette composition riche et subtile est une merveille qui forme l’âme du film. Il n’y a rien de sombre dans la musique de Maurice Jarre, car ce qui ressort avant tout, c’est de montrer à quel point l’amour que nous portons peut nous détruire, et que l’amour que nous recevons peut nous sauver. C’est évidemment une BO que je conseille vivement et qui semble encore facile à obtenir auprès de disquaires spécialisés dans la seconde main.
FilmClassic Soundtrack