Some Came Running


Film Score Monthly (0638558023129)
Film | Date de sortie: 06/03/2007 | Sortie du film: 1958 | Type: CD
 

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# Track   Duration
1.Prelude1:47
2.Fifty Dollars/Home Town1:05
3.Dave's Double Life2:08
4.Smitty's Cocktail Hour/Quonset0:40
5.The View From Parkman1:53
6.Gwen0:55
7.Better Beguine1:35
8.Thwarted1:50
9.On the Head1:06
10.Short Noise0:29
11.Like Wow3:15
12.Mambo for Ginny1:30
13.Fight1:20
14.Gwen's Theme/Metamorphosis5:24
15.Frank Rejected1:13
16.Tryst1:50
17.Comes the Dawn1:16
18.Rejection2:47
19.To Love and Be Loved (instrumental)1:57
20.Dawn at Dawn0:53
21.Discovery/Parting1:48
22.Ginny2:24
23.The Noblest Act1:14
24.Tired/No Help/Reflection1:17
25.Live It Up1:29
26.Pursuit, Part 11:47
27.Pursuit, Part 21:44
28.Denouement2:06
29.Shock2:00
30.Catharsis0:59
 
Bonus Tracks
31.Live It Up/Crocked2:13
32.Blues (improvisation)/After You've Gone (Henry Creamer & Turner Layton)2:47
33.Don't Blame Me (Jimmy McHugh & Dorothy Fields)3:21
34.Blue Moon (Lorenz Hart & Richard Rodgers)3:09
35.Calliope I1:15
36.Calliope II1:34
37.Calliope III0:45
38.Calliope IV0:49
39.Waltz Around1:05
40.Carnival Corn2:12
41.Round and Round2:02
42.Mary Go Round and Round1:23
43.To Love and Be Loved (vocal)2:56
 77:12
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Some Came Running - 08/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le
Some Came Running (fr : Comme un torrent) narre le récit d’un militaire (Frank Sinatra) qui retourne dans sa ville natale. Tout en luttant pour trouver un but dans la vie, il est déchiré romantiquement entre ‘Ginny’ (Shirley MacLaine), une gentille fille naïve et ‘Gwen’ (Martha Hyer), une institutrice intellectuelle qui apprécie ses ambitions en tant qu’écrivain, mais qui le méprise romantiquement.

Réalisé d’une main de maître par ‘Vincente Minnelli’, nous pouvons aujourd’hui affirmer que ce dernier était un réalisateur polyvalent qui a su travailler avec un large éventail de compositeurs différents. Exemple en 1958 : Pendant qu’il tourne ce drame, il a remporté un Oscar pour la comédie musicale ‘Gigi’ (dont la musique fut signé ‘Frederick Loewe’). Il en va de même pour ‘Some Came Running’ qui fut sa seule collaboration avec ‘Elmer Bernstein’. A l’époque, la carrière du compositeur est à l’apogée. Écrivant des partitions marquantes dans différents styles, comme des épopées bibliques comme ‘The Ten Commandments’ (fr : Les dix commandements), aux westerns pour ‘The Magnificent Seven’ (fr : les sept mercenaires) en passant par les drames pour ‘To Kill A Mockingbird’ (fr : Du silence et des ombres), ‘Bernstein’ a su parfaitement continuer son association avec ‘Frank Sinatra’, pour qui il avait écrit trois ans auparavant ‘The Man With the Golden Arm’ (fr : L’homme au bras d’or), offrant ainsi une autre opportunité pour sa marque de « film jazz » qui est devenu l’un des sons les plus dominants et efficaces dans les longs-métrages de l’époque.

Pour sa composition, ‘Bernstein’ nous a, non seulement offert une partition de jazz, mais aussi des moments fort pour ce drame de haut niveau impliquant la vie dans les petites villes d’Amérique. Le film utilise pratiquement sa musique comme un dispositif narratif pour illustrer les deux « mondes » dans lesquels ‘Dave Hirsh’ (Frank Sinatra) évolue. D’un côté, un son orchestral « légitime » pour la société polie, mesurée mais évocatrice, avec en prime un merveilleux thème d’amour pour l’institutrice et d’autre part un monde sonore « bluesy » et « jazzy » qui nous plonge dans la vie nocturne, avec des bois de quête, des lignes de basse sinistres et un piano fou culminant dans une séquence de poursuite furieuse qui conduit à la conclusion tragique du film. Chanté à l’écran lors d’une séquence de boîte de nuit, ‘Bernstein’ insère ‘To Love and Be Loved’, une chanson inspirée par ‘Sammy Cahn’ et ‘James Van Heusen’ deux proches collaborateurs de ‘Sinatra’, ce qui en fait sa propre chanson à travers l’orchestration. Malheureusement elle n’a pas été incluse sur le 33t sorti à l’époque (voir fin de ma critique).

Pour marquer Le ‘Prélude’ (A1) qui ouvre le film, ‘Bernstein a fourni une partition assez puissante. Agrémenté de cordes, de trompettes et surtout intensifié par le son d’un piano « fou », les titres en jaune défilent sur l’écran pendant que ‘Dave’ vêtu d’une tenue militaire est endormi sur le siège d’un bus et qu’à l’arrière c’est ‘Ginny’ (Shirley MacLaine) qui est affalé sur sa valise. Mais après 1min 30, cette musique intensif s’estompe rapidement lorsque le bus de la célèbre compagnie ‘Greyhound’ arrive dans les faubourg de la ville. Il semble qu’au travers de cette séquence, ‘Bernstein’ a su à la fois capturé l’essence même du soldat, qui après avoir connu les horreurs de la guerre (de Corée) revient encore tourmenté et se relâche enfin dans un esprit de quiétude lorsqu’il retrouve la ville et les marques de son enfance ainsi que les bribes du thème de ‘Ginny’, qui deviendra dans le film sa future épouse.

Changement de rythme et de ton avec ’To Love And Be Loved’ (A2) évoqué plus haut. Si le compositeur a fournit plusieurs thèmes pour ce film, il n’en demeure pas moins que celui-ci (je rappelle qu’il est de ‘Sammy Cahn’ et ‘James Van Heusen’) en soit la pierre angulaire de ce score.

‘Dave's Double Life’ (A3) est une séquence chapeauté principalement par une clarinette, la même qui intervient à la fin du ‘Prelude’ (A1) et qui nous donne un son « Bluesy », rapidement rejoint par des cordes montantes et quelques touches sur un piano rappelant qu’il s’agit bel et bien d’un drame qui se joue.

‘Dave And Gwen’ (A4) est d’une véritable beauté, s’évanouissant et rougissant de la manière la plus romantique et imaginable. Cette séquence illustre parfaitement bien la marque du savoir-faire de ‘Bernstein’. C’est sur le chemin de retour, dans la voiture de ‘Gwenn’ que ‘Dave’ tente de la séduire pour la première fois. Mais plus fasciné par son talent d’écrivain que pour l’homme en lui-même, elle tient ses distances. C’est le genre de partition qui font que 60 ans plus tard, elle garde toujours une qualité et une fraîcheur intemporelle dans le cœur de tous les BOphyles.

‘Fight’ (A5) marque le commencement des ennuis pour ‘Dave’ et ‘Ginny’ avec l’introduction de ‘Raymond Lanchak’ (Steven Peck), son ancien soupirant. Si l’introduction commence doucement par un hautbois, il se transforme très vite en un morceau violent et dissonant propre à la musique d’action de ‘Bernstein’.

En choisissant une partition classico-romantique pour ‘Gwenn’s Theme’ (A6), ‘Bernstein’ a trouvé les notes justes pour traduire correctement le rang social et intellectuel de ‘Gwenn French’ (Martha Hyer), l’épouse rêvé de tous les Américains et que ‘Dave Hirsh’ tente de séduire en vain. Elle commence lorsqu’ils se dirigent dans le jardin de ‘Gwenn’ pour qu’elle prenne connaissance du manuscrit de ‘Dave’. Après un moment de réflexion qui fait la part belle à la musique ‘Dave’ s’exclame « C’est tellement mauvais ? », et elle de répondre « Dave, vous avez un talent extraordinaire ». C’est là encore une magnifique partition parfaitement adapté à ce genre de scène.
Bien que tendre et romantique, ‘Ginny’ (A7), se démarque de ‘Gwenn’s Theme’ par un thème plus léger et plus « vulgaire ». Au son de la clarinette caractéristique qu’on retrouve dans d’autres séquences et qui n’est pas sans rappeler son personnage, une fille naïve, marqué par une existence malchanceuse, qui l’a poursuivra jusqu’à la fin du film.

‘Short Noise’ (A7), ‘Live It Up’ (B1) et ‘Smitty's Place’ (B4) nous rappelle le monde de la nuit et principalement l’univers dans lequel évolue ‘Bama Dillert’ (Dean Martin), l’homme qui garde son chapeau en toutes circonstances ! C’est une musique orchestrale de style jazzy complexe qui n’est pas sans rappeler deux autres œuvres d’Elmer Bernstein’ : ‘The Man With The Golden Arm’, que j’ai cité en introduction et ‘Sweet Smell Of Success’, sorti un an auparavant. Bien que j’ai une préférence pour les partitions plus romantique, comme les thèmes de ‘Gwenn’ et de ‘Ginny’, je néglige en aucuns moments ces points forts « Jazzy ». Joué d’une façon plus mélodramatique, ‘Tryst’ (B2) reprend le thème ‘Gwenn’s Theme’.

‘Seduction’ (B3) introduit la scène où ‘Frank Hirsh’ (Arthur Kennedy), le frère de ‘Dave’ séduit sa jeune et jolie secrétaire, à bord de sa voiture décapotable. Pour cette séquence, ‘Bernstein’ reprend le thème principal joué avec des cordes tendres qui se dissipe aux sons des hautbois. Puis le son s’estompe lorsque d’autres voitures se garent à côté d’eux et que la fille de ‘Franck’ découvre que son père a une liaison avec une autre femme, laissant ainsi planer une intrigue, voire un jeu malsain qui se ressent au travers de cette partition. Enfin ce morceau se termine au piano et aux cordes montantes.

« Je n’ai pas oublié », c’est par les paroles de ‘Gwenn’ que la partition de ‘Rejection’ (B5) commence. ‘Dave’ tente encore de la séduire en la demandant même en mariage. Mais devant le refus de ‘Gwenn’, furieux et déçu, il prend congé d’elle. C’est avec des cordes douces que ‘Bernstein’ entame le thème de ‘Gwenn’. Puis au fur et à mesure que le ton monte entre les deux personnages, ce thème fait place à une musique forte et déchirante, parfaitement adapté à la scène.

Probablement que le moment le plus forts de cette musique qui arrivent à sa conclusion avec ‘Poursuit’ (B6). Cette séquence représente l’une des partitions les plus féroces et sans compromis que ‘Bernstein’ n’avait jamais écrit auparavant. Et elle est parfaitement approprié pour cette scène ! ‘Dave’ et ‘Ginny’ sont à présent mariés et se mêlent à la foule dans une fête foraine. Ce qui ne savent pas c’est que ‘Raymond’, fou de jalousie et armé, cherche a les retrouver dans l’intention de tuer son rival amoureux. Dans le même temps, se rendant compte du danger ‘Bama’, dans une ultime course pour trouver son ami, tente lui aussi de se frayer un chemin au travers de la foule pour l’avertir du danger imminent. Malheureusement ‘Raymond’ les trouve avant et tire sur ‘Dave’, touchant mortellement ‘Ginny’. En exploitant le thème du départ, ‘Prelude’ (A1), ‘Bernstein’ concocte un portrait haletant d’un suspense et d’un climat de terreur.

Enfin nous terminons avec la ‘Finale’ (B7). ‘Dave’, impuissant et blessé au bras ne peut que découvrir la mort de ‘Ginny’, sa jeune épouse. Autour de lui, tout la ville contemple avec horreur le drame qui vient de s’accomplir. Cette scène joué au piano reprend le thème sur quelques notes lentes donnant au spectateur un sentiment de pitié. Assimilé avec la scène finale de l’enterrement, de la présence de ‘Gwenn’, ‘Dave’ et de ‘Bama’, qui prit par l’émotion enlève pour la première fois son chapeau, le « The End » apparaît sous une grandiose finale digne des films Hollywoodiens.

Bien qu’édité à l’époque et réédité, à cause d’une anomalie dans les bandes maîtresses stéréo, certains sons manquaient et laissait les fans de ‘Bernstein’ sur leur faim. Heureusement, certaines archives issues des studios Warner Bros, une bande son monaurale conservée par le compositeur et les disques acétates stockés à l’Université de Californie du Sud, la partition complète a pu être reconstruite, presque entièrement en stéréo, avec une qualité sonore exemplaire, sorti chez FSM en 2007.

FilmClassic

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