Death on the Nile


Film | Sortie du film: 1978
 

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# Track   Duration
Side One
1.Main Titles2:17
2.Arrival at Woode Hall1:37
3.The Steamboat Departs1:53
4.Camels and Donkeys1:42
5.Duet (Main Love Theme)3:04
6.The Great Pyraminds1:47
7.I Love My Baby (My Baby Loves Me)2:26
8.The Statues of Rameses1:59
9.Jalousie2:39
 19:24
# Track Artiste/Compositeur Duration
Side Two
1.Journey on the Nile2:50
2.The Temple of Karnak2:10
3.I've Got a Feelin' You're Foolin'2:54
4.The Carriage Ride1:19
5.Jackie's Theme1:53
6.Fox TrotDon't Say No to Rain1:35
7.Linnet's Pearls1:17
8.WaltzThe White Nile1:07
9.The Conclusive Evidence2:02
10.End Titles2:25
 19:31
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Death on the Nile - 08/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le (Français)
Basé sur le roman éponyme d'Agatha Christie de 1937, ‘Death on the Nile’ (fr : Mort sur le Nil) a été adaptée par Anthony Shaffer et réalisé par John Guillermin en 1978. Le film met en scène le célèbre détective belge ‘Hercule Poirot’, interprété par Peter Ustinov, ainsi qu'un casting de premier plan comprenant Maggie Smith, Angela Lansbury, Bette Davis, Mia Farrow, Jane Birkin, David Niven, George Kennedy et Jack Warden.

L’histoire se déroule en Égypte en 1937, sur un bateau à vapeur qui parcourt le fleuve du Nil, où ‘Hercule Poirot’ doit élucider un mystérieux meurtre. Chacun des passagers ayant au moins une raison d'avoir assassiné ‘Linnet Ridgeway’, une riche héritière américaine, l'enquête s’avère plus difficile pour le célèbre détective.
Alors que les producteurs s’attendaient à ce que le film soit aussi populaire que ‘Murder on the Orient Express’ (fr : Le meurtre de l’Orient Express) réalisé quatre ans plus tôt, auprès du public, il n’a rapporté que 14,5 millions de dollars aux États-Unis, soit moins que les 27,6 millions de dollars du précédent opus. Certaines critiques on conclut que le scénariste ainsi que le réalisateur n'étaient pas tout à fait aussi aptes à traiter le roman d'Agatha Christie que Paul Dehn et Sidney Lumet l'avaient été lorsqu'ils avaient travaillé sur que ‘Murder on the Orient Express’.

Côté musique, c’est Nino Rota qui fut choisi pour la partition. Comme nous le savons tous, ce compositeur sera toujours associée à son parfait partenaire artistique, le non moins brillant Federico Fellini. Mais au-delà de cette symbiose fructueuse, il se penchera au cours de sa vaste filmographie sur d'autres registres en dehors de l'univers particulier du fellinien, obtenant des résultats tout aussi excellents.
Au sein de ce groupe, ce ne sont pas seulement des œuvres connues comme ‘the godfather’ (fr : Le parrain) ou ‘Romeo & Juliet’ qui démontrent son incontestable polyvalence. Rota a également eu d'autres flirts avec le cinéma des « grands studios », parmi lesquels l'exemple qui nous occupe aujourd'hui fait partie du groupe de ses meilleures créations. ‘Death On The Nile’ fut la dernière des œuvres majeures de Rota avant sa mort.

Pour mettre en musique le cadre exclusif, luxueux et pompeux du bateau de croisière, ainsi que les les mystères d'un crime à résoudre, Nino Rota a eu recours à un type de musique qui s'inscrit toujours dans un contexte de somptuosité et de lyrisme enviable. En effet, si un mot définit la partition de l'Italien, c'est sans aucun doute l'élégance. Le cadre élitiste de l'intrigue incite le compositeur à offrir un bouquet de mélodies luxueuses, largement mélodiques, avec la même exquisité dont il a toujours fait preuve, mais cette fois avec une finition plus grandiloquente en accord avec le caractère aristocratique de l'équipage du ’S.S. Karnak’, le bateau à vapeur qui remonte le Nil et sert de cadre aux intrigues du film.

Le thème entendu dans ‘Main Titles’ (A1) est la preuve la plus claire que nous avons affaire à un Rota plus énergique que d'habitude et amplement équipé - si un doute subsistait - pour se débarrasser du stigmate fellinien et être capable d'écrire des superproductions de ce style.

Avec le luxueux ‘Karnak’ comme autre protagoniste de l'intrigue, l'Italien compose une fanfare de cinq notes dominée par un rythme lent et incisif, qui représente magnifiquement la navigation lente, lourde mais imposante du navire. Et sur la toile de fond de la beauté du Nil, le thème finit par dériver en une subtile phrase de cordes au léger parfum arabe qui, comme nous le verrons plus tard, formera son propre leitmotiv nécessaire à la contextualisation de l'intrigue. En ce sens, il est louable de voir comment le maestro italien parvient à capter la distinction britannique et l'exotisme égyptien sans trop varier - surtout pour ce dernier - l'orchestration.

Le quintette d'accords de cette fanfare centrale sera joué sans cesse tout au long de la partition, avec l'intention claire de nous rappeler la solennité du navire, alors que les événements tragiques à bord se déroulent en parallèle. À cet égard, nous entendons le thème au départ du bateau de croisière avec la séquence ‘The Steamboat Departs’ (A3), ou comme une description des vues du célèbre fleuve avec ‘Journey On The Nile’ (B1), et dans diverses autres coupes de manière légèrement suggestive.

Si le magnifique thème-titre est en soi une raison suffisante pour se procurer cette œuvre, que dire de la deuxième mélodie la plus importante, qui fait également office de thème d'amour supposé. Le ‘Duet - Main Love Theme’ (A5) confirme que l'inspiration de Rota était plus qu'évidente, même dans ses dernières compositions, et que sa distinction a atteint des sommets de génie dans ce type de mélodie émotionnelle. Le thème, qui sonnait déjà dans ‘Arrival At Wode Hall’ (A2) conclu par les accords de la marche nuptiale n'est qu'une de ces coupures indispensables dans la filmographie de l'Italien.

Une autre et belle composition réside dans la séquence ‘The Great Pyramids’ (A5). Celle-ci atteint des résultats insurpassables dans sa conjonction avec une orchestration puissante. On perçoit une jolie mélodie de base qui se développe, tandis que des percussions et des accents de cuivres confèrent à l'ensemble une grandeur qui se classe par elle-même parmi les meilleures compositions de Rota.
Et puis il y a des moments plus sombres et plus inquiétants qui nous sont offerts par le maestro, par exemple dans la séquence ‘Temple Of Karnak’ (B2), dans ‘Linnet's Pearls’ (B7) ou dans ‘The Conclusive Evidence’ (B9). Ce sont là des exemples parfaits qui prouvent que le musicien est capable d'abandonner son lyrisme omniprésent et de devenir clairement accessoire, afin de renforcer un sentiment, tant de suspense que d’un pressentiment pour la résolution de l'intrigue.

Il est évident qu'une référence musicale associée à l'incomparable paysage égyptien ne pouvait manquer. Dans ‘The Statues of Rameses’ (A8) et surtout dans ‘Jackie's Theme’ (B5), la composition du ‘Main Titles’ est récupérée sous une forme plus développée, mais ponctué avec une certaine saveur orientale.

Et pour conclure cette analyse, il est important de souligner l'importance que revêt la musique diégétique dans la partition, pour rappeler l'univers aristocratique de l'équipage du ‘Karnak’. Cela se traduit aux travers de quelques séquences comme un tango avec ‘Jalousie’ (A9), un charleston pour ‘I Love My Baby’ (A7), un fox trot avec ‘Don't Say No To Rain’ (B6) et enfin un délicat ‘Walz-The White Nile’ (B8).

Édité sous la bannière de Capitol Records lors de la sortie du film, il a été réédité en 1991 sous format CD par EMI, en 1993 sous forme d’une compilation par Cloud Nine Records et en 2006 par DRG Records.

36 minutes de musique qui ont franchement le goût de peu de choses, mais suffisamment pour recommander sans réserve l'acquisition de cet album (LP ou CD), qui s’avère être essentiel pour ceux qui souhaitent savourer le goût de la distinction et la grandeur d'un musicien inégalable.

FilmClassic Soundtrack
Bande annonce:





Autres sorties de musique de Death on the Nile (1978):

Death On The Nile (2006)


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