The Untouchables


A&M Records 1987 CD (0075021390928)
Universal Music 2016 Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.The Untouchables (End Title)3:10
2.Al Capone2:55
3.Waiting at the Border3:46
4.Death Theme2:41
5.On the Rooftops2:33
6.Victorious2:09
7.The Man with the Matches2:46
8.The Strength of the Righteous (Main Title)2:26
9.Ness and His Family2:45
10.False Alarm1:12
11.The Untouchables3:04
12.Four Friends2:51
13.Machine Gun Lullaby7:02
 39:19
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The Untouchables - 09/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le
C’est en 1987, que Brian de Palma réalisa l’une de ses plus grandes œuvres cinématographiques. Adapté d’une célèbre série télévisée des années 1950-60, qui se déroule en pleine époque de la prohibition. The Untouchables (fr : Les incorruptibles) raconte la lutte que mène un groupe d’agents de l’État dirigé par Eliot Ness (Kevin Costner) face à un gangster légendaire du nom de Al Capone (Robert De Niro).

Dans l’une de ses bandes originales les plus populaires, Ennio Morricone a écrit une œuvre tout simplement exceptionnelle, concise, largement agréable dans son écoute isolée et exemplaire dans sa fusion avec l’esthétique et les objectifs de l’intrigue, ainsi que l’identification parfaite de chaque thème par rapport aux personnages et aux situations de l’histoire. Morricone est responsable comme d’habitude des tâches d’orchestration et de direction, en utilisant un groupe instrumental plus petit que d’habitude avec une intention évidente, de fuir la symphonie pur afin d’obtenir un son plus adapté à l’environnement « yankee » des années 30, dans lequel il y a même de la place pour certaines ressources en principe anachroniques.

Je vous invite à lire quelques détails sur les séquences présentent sur le disque (LP) :

Le thème du générique ‘The Strenght of the Righteous (Main Title)’ (entendu dans la piste B1, étant donné l’horrible structuration de la tracklist) introduit directement le spectateur ans le cœur même de l’histoire. Avec un air de piano troublant, soutenu par un fond rythmique de batterie et de trompette, Morricone souligne l’urgence et la gravité d’une époque marquée par la violence urbaine. On retrouve l’introduction d’une idée harmonique secondaire qui servira de source de tension dans des morceaux tels que ‘The Man With The Matches’ (A7).

Cet air du générique d’ouverture n’apparaîtra pas comme tel, jusqu’à un moment proche de l’issue du film dans la séquence ‘On The Rooftops’ (A5), un bloc où le compositeur fait passer le motif d’une présentation initiale troublante à une résolution pleine de dynamisme loquace et de férocité, s’adaptant de manière très expressive à la persécution de Ness à l’un des hommes de main de Capone au Palais de Justice.

Le thème dédié au groupe des quatre « incorruptible » ne fait que renforcer l’audace de ce groupe de modestes policiers face à tout un empire mafieux, utilisant une figure en crescendo qui culminera dans un ou, jubilatoire, dans lequel Morricone pose un tutti orchestral épique qui représente parfaitement la mission noble du quatuor d’agents. Outre sa qualité incontestable, c’est peut-être la coupe qui souffre le plus de la petite taille de l’orchestre utilisé, car à certains moments il y a des registres quelque peu forcés dans la section des cuivres.

Pour la figure complexe d’Al Capone, le musicien se dirige vers un motif qui acquiert une grande signification narrative en analysant son utilisation concrète dans le film. Cela ne sonne qu’au début du film, lorsque le personnage infâme et sa clique d’hommes de main sont présentés au spectateur à travers une phrase qui, dans son élégance et son sarcasme, cache un halo marqué d'arrogance et d’impunité pour décrire un personnage tel que Capone. Ce n’est ni plus ni moins que la traduction musicale du pouvoir et de la domination du mafieux le plus connu de l’histoire.

Des moments d’émotion « À la Morricone » se retrouvent dans deux séquences les plus lyriques de l’ensemble de cette composition : celle consacrée à l’environnement familial du protagoniste ‘Ness and His Family’ (B2) qui plonge dans le côté humain d’Eliot, évoquant son côté de père de famille à travers de douces phrases de bois et un délicat solo de violon qui sort l’auditeur de la tension et de la violence de l’histoire. Et l’exceptionnel ‘Death Theme’ (A4), l’un des grands thèmes de la partition, qui ne fait que secouer le spectateur comme une note utilisée dans les moments où les membres de l’équipe de Ness tombent successivement. On retrouve également ce concept dans la séquence ‘Four Friends’ (B5) où les survivants du groupe se souviennent de leurs compagnons tombés. Son orchestration délicate trouve dans l’utilisation enveloppante du saxophone alto (un instrument comme nous le savons, assez commun dans l’idéologie de l’auteur italien) l’aboutissement complet d’un motif dramatique qui allie beauté et amertume d’une manière franchement émotionnelle.

Une mention spéciale mérite d’être noté : ‘Machine Gun Lullaby’ (B6), est en effet une séquence utilisée dans l’un des moments les plus impressionnants du film. Dans celle-ci, qui s’abreuve beaucoup de cette scène mythique du Cuirassé Potemkine, De Palma chorégraphie une fusillade brutale dans les escaliers de la gare, tandis qu’un chariot à bébés se précipite de manière incontrôlable sur ses marches au milieu de la ligne de tir. Morricone résout la scène avec une grande créativité, en particulier en tenant compte de la difficulté musicale de celle-ci et du sens de l’histoire. Une mélodie transformée en berceuse, avec des notes de cordes et des cuivres de tons graves, fonctionne non seulement comme un contraste particulier avec la violence de la séquence, mais fixe à son tour l’attention du spectateur sur l’humanité d’un Ness plus soucieux de sauver la créature que de protéger sa propre vie en jeu.

En analysant à grands traits la musique, la conclusion semble claire : l’énorme efficacité et l’inspiration montrées par le maestro romain pendant la partition, font de The Untouchables l’une des grandes œuvres du Morricone des années 1980, et de sa filmographie complète sur le sol américain. Un environnement musical absolument inimitable pour un genre que l’auteur ne se lasse pas de réinventer depuis des décennies.

Et bien entendu, je conseille vivement à tous d’avoir celle-ci dans sa collection.

FilmClassic Soundtrack
Golden Globes: Best Original Score (Nominé)
Oscars: Best Original Score (Nominé)
La bande annonce de cette B.O. contient de la musique de:

The Mission (1986), Ennio Morricone (Film)
Original Trailer Music, John Beal (Bande annonce)


Bande annonce:





Bande annonce:







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