The Hunt for Red October


MCA Records (0076732642825)
Film | Date: 1990 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.Hymn to Red October (Main Title)5:06
2.Nuclear Scam7:18
3.Putin's Demise0:55
4.Course Two-Five-Zero0:22
5.Andestral Aid2:16
6.Chopper2:53
7.Two Wives2:42
8.Red Route 13:30
9.Plane Crash1:51
10.Kaboom!!!3:17
 30:10
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The Hunt for Red October - 09/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le
Créé par l'auteur Tom Clancy, le personnage de ‘Jack Ryan’ est omniprésent dans la culture populaire américaine. Jouant le rôle principal dans une série de romans d'espionnage, on le trouve une première fois en 1984. Selon votre âge, la plupart des gens associent deux acteurs au personnage : Soit Harrison Ford, qui l'a incarné sur grand écran dans les films ‘Patriot Games’ (fr : Jeux de guerre) en 1992 et Clear and Present Danger (fr : Danger immédiat) deux ans plus tard, soit John Krasinski sur le petit écran dans la série télévisée éponyme. Cependant, la première apparition de ‘Ryan’ a eu lieu dans ‘The Hunt for Red October’ (fr : À la poursuite d'Octobre rouge), qui est sorti au cinéma au printemps 1990.

Incarné par Alec Baldwin, l'intrigue du film tourne autour de ‘Marko Ramius’ (Sean Connery), le commandant du sous-marin soviétique à capacité nucléaire Octobre Rouge, qui a disparu lors de manœuvres dans l'Atlantique Nord. Lorsqu'il est finalement redécouvert, la CIA se rend compte qu’il se dirige tout droit vers la côte est des États-Unis dans le seul but d’y lancer ses missiles nucléaires. Cependant, ‘Ryan’ propose une théorie différente : Et si ‘Ramius’ essaie en fait de faire défection ? Commence alors un jeu du chat et de la souris entre la CIA, le KGB, ‘Ryan’ et ‘Ramius’, dans lequel chacun d'entre eux tente de découvrir la vérité avant que l'incident ne déclenche la troisième guerre mondiale.

À l'exception de la tentative courageuse mais terriblement inefficace de Sean Connery de cacher son accent écossais alors qu'il joue un Lituanien de souche, l'une des choses les plus mémorables du film est sa partition, signée Basil Poledouris. ‘The Hunt for Red October’ marqua la seule collaboration du compositeur avec le réalisateur John McTiernan (Predator, Die Hard). On peut réellement affirmer que ce compositeur était un véritable expert dans l'art de combiner des éléments orchestraux, choraux et électroniques dans ses partitions, comme en témoignent nombre de ses œuvres précédentes. Il était également connu pour sa sonorité masculine et percutante, qui convenait parfaitement au monde de l'espionnage et de la guerre nucléaire dépeint dans le film. Ainsi, Je classifierais la musique de ce film comme une partition hybride orchestrale et électronique audacieuse, doté d’une action qui capture l'intensité du scénario. Fait intéressant et mémorable, Poledouris a également exploré son côté richement classique en écrivant ‘Hymn To Red October (Main Title)’ (#1), une pièce chorale en langue russe audacieuse et lascive que n'importe quel nostalgique de l’ère soviétique aurait été fier d'avoir dans son canon.

Le film débute dans le silence de la base navale soviétique de Poliarny où ‘Ramius’ scrute l’horizon. Son second lui fait remarquer « qu’il fait froid ». Mais qu’importe ! Dans la tête et dans le cœur du commandant, une seule pensée l’obsède : L’Ouest. Après une minute 15, le chœur commence doucement tout comme les préparatifs de l’équipage du sous marin. « Il est temps d’appareiller » lance le second à ‘Ramius’ qui lui rétorque la même affirmation. C’est à ce moment-là que la caméra effectue un mouvement de recul puis se lève pour montrer que la véritable star du film est bel et bien ‘Octobre Rouge’, ce léviathan des mers, qui fait la gloire de la marine soviétique. Cette hymne est LA pièce maîtresse de l'ensemble, et c'est une œuvre typiquement slave à la façon Prokofiev. Les paroles originales évoquent les grandes gloires militaires de la Mère Patrie et l'interprétation du chœur masculin est tout simplement sublime. C'est certainement l'une des partitions les plus mémorables du Canon Poledouris.

Ce thème fabuleux ne revienne pas très souvent dans le reste de la BO. On le discerne clairement dans la séquence suivante intitulée ‘Nuclear Scam’ (# 2). Au-delà, tout le reste de cette musique n'est qu'action, suspense et drame, dont une grande partie associe l'orchestre à des éléments électroniques très présents.

Cette insertion électronique peut s'avérer être un point de friction pour certaines personnes. Poledouris avait déjà écrit des partitions mixtes auparavant, avec des films comme ‘Robocop’ et ‘Cherry 2000’, mais il y a quelque chose dans les synthétiseurs d'Octobre Rouge qui semble un peu inachevé, peut-être un peu mal mixé ? Il y a des rumeurs selon lesquelles le budget musical du film a été réduit pendant que Poledouris écrivait sa partition et que les quantités copieuses d'électronique dans le montage final sont le résultat du fait qu'il a dû retravailler son approche du film très rapidement pour s'adapter à ces nouvelles circonstances. Apparemment, son plan initial était de passer de l'Hymne à un équivalent d’« Americana », mais cette tentative fut avortée.

Malgré cette suspicion, certaines parties de ‘The Hunt for Red October’ sont vraiment exceptionnelles. Je reviens avec la séquence ‘Nuclear Scam’ (# 2) comme étant une pièce d'action de 7 minutes et 17 secondes, pleine de figures de cordes changeantes et sombres, ainsi que de textures percussives qui font souvent place à des explosions de grandeur orchestrale et chorale, à des passages rythmiques palpitants et à des éclats d'intensité à gorge déployée.

‘Putin's Demise’ (# 3) est un court morceau de moins d’une minute (0:54) qui utilise des cloches qui sonnent et des synthétiseurs qui semblent oniriques pour donner à la mort du personnage antipathique d’Ivan Poutine, le commissaire politique, un sentiment de finalité.

‘Ancestral Aid’ (# 5) utilise le chœur d'une manière plus effrayante, alternant entre chuchotements et chants audacieux, et utilise également des voix de femmes pour la première fois, ajoutant une nouvelle dimension aux textures orchestrales et électroniques de suspense, par ailleurs assez austères.

‘Chopper’ (# 6) est un morceau d'action nerveux qui commence par des figures de clavier bouillonnantes et des claquements de percussion qui ressemblent à des restes d’autres partitions signé Poledouris, à savoir 'Iron Eagle’ (fr : Aigle de fer) ou encore Flight of the Intruder (fr : Le Vol de l'Intruder), mais qui devient très orchestral au fur et à mesure de son développement.

Il y a un soupçon de romance dans ‘Two Wives (# 7). C’est un thème hésitant mais finalement assez joli, composé de cordes et de hautbois, qui possède des échos stylistiques rappelant le thème d'Alex Murphy et de son épouse dans ‘Robocop’, mais qui n'a pas été retenu dans le montage final du film.

‘Red Route I’ (# 8) a un rythme délibéré pour ses figures langoureuses de cordes et de bois, mais contient également de magnifiques textures chorales, ainsi que des moments d'ampleur et de grandeur dirigés par les cuivres pendant sa seconde moitié.

‘Plane Crash’ (#9) est un morceau atmosphérique superbe mais trop court, qui explose après 60 secondes avec un refrain obsédant et une volée de trompettes et de textures électroniques qui se chevauchent, presque à la James Horner.

Enfin, la conclusion avec ‘Kaboom !!!’, comporte d'autres échantillons électroniques irritants et ternes, qui auraient pu gâcher l'ensemble du morceau sans les rythmes percussifs fervents, le rythme interne haletant et l'énergie implacable de Poledouris.

L'album original de la bande originale de ‘The Hunt for Red October’, paru chez MCA Records, contenait 10 séquences totalisant un peu plus de 30 minutes de musique, et pendant près de 15 ans, l'album de partitions n'a existé que sous cette forme tronquée, jusqu'à ce qu'il soit augmenté et réédité en 2013 par Intrada Records. Le CD de l'édition spéciale a ajouté près d'une demi-heure de musique supplémentaire, bien que certaines divergences et problèmes audio subsistent. Le producteur de l'album a expliqué que « la fin du processus de notation pour ‘Hunt for Red October’ a été assez chaotique (...) ». Lors du doublage, ils ont essentiellement retiré la partition des mains du compositeur et l'ont refaite comme ils le jugeaient nécessaire, en remixant certains passages originaux du compositeur Michael Boddicker. Certaines séquences est tout simplement une manipulation de dernière minute qui n'était pas ce que Poledouris voulait.

Avec cette mise en garde à l'esprit, cette édition bonus vaut absolument la peine d'être exploré par les fans du film et les inconditionnels de la partition, bien que personnellement, j'ai toujours trouvé la présentation de l'album original parfaitement adéquate, une représentation concise de ce que la partition a de mieux à offrir.

Quel que soit l'album qui fait flotter votre bateau ou votre sous-marin, ‘The Hunt for Red October’ reste l'une des partitions essentielles de Basil Poledouris, et se classe parmi le BEST OF de sa carrière. Hormis l'électronique dépassée qui fait baisser le niveau d'un cran ou deux, et qui peut s'avérer difficile pour ceux qui trouvent que la technologie des synthétiseurs de la fin des années 80 et du début des années 90 sont ringards, cette musique est a classer comme une Master Pièce de votre collection.

FilmClassic


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