Atlantis: The Lost Continent / The Power


Film Score Monthly (0638558019221)
Film | Date: 2005 | Type: CD
Edition limitée: 3000 copies
 

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# Track   Duration
Atlantis: The Lost Continent composed by Russell Garcia (1961)
1.Main Title/Credits1:34
2.Mermaid2:59
3.Exit/Antillia/Market Place2:19
4.Happy Chase1:05
5.Stolen Boat1:06
6.The Bargain/Pillars of Hercules1:25
7.Lost/Hallucinations1:57
8.Love Scene/Submarine Scene5:21
9.Atlantis0:59
10.Kidnapped/Slavery2:34
11.Anger/The Temple3:02
12.Temple Surprise/Loop #81:06
13.Fanfares0:46
14.Fight With Giant3:41
15.War/Decision/Map1:30
16.Work Montage/Manimal2:38
17.Harps/Rejected/Proposal3:09
18.Rebellion and Murder/Search/Trumpets2:50
19.Stabs/Rumbles/Madness2:04
20.Prayer/Justice/Miracle3:29
 
The Power composed by Miklós Rózsa (1968)
21.Prelude2:48
22.First Manifestation/Hallison Dies/Death in the Centrifuge/Recognition4:22
23.The Merry-Go-Round2:25
24.Viva L'Amour2:50
25.Nocturnal Visit/Attack1:36
26.Gypsy Eyes [Theme From The Power]2:30
27.Disappointment/Pursuit3:46
28.Babble Pit/The Revolver2:40
29.Adam Hart/Transformation3:50
30.The Killer Killed/The End/End Cast2:29
 74:49
Introduisez votre critique

 

Atlantis: The Lost Continent / The Power - 08/10 - Critique de FilmClassic Soundtrack , ajouté le
Produit par George Pal en 1968, The Power (La Guerre des cerveaux) est certainement le film le plus « adulte » produit par Pal. Antécédent clair de films tels que The Fury de De Palma (1978) et Scanners de Cronenberg (1981), The Power aborde le thème des sociétés occultes qui pratiquent la télékinésie comme arme de composants mortels. Pour la réalisation du film, Pal s’est tourné vers Byron Haskin, architecte du classique de science-fiction War of the World (La Guerre des Mondes) auquel il a exhorté à faire de la sexualité l’élément central de l’histoire.

Réunissant George Hamilton dans le rôle de Jim Tanner et Suzanne Pleshette dans celui de Margery Lansing, l’histoire débute dans un laboratoire de recherches, où une équipe de savants mènent des expériences sur la résistance humaine. L'un des professeurs, Henry Hallson, a le sentiment que sa volonté est contrariée par un pouvoir inconnu. Il est bientôt retrouvé assassiné, avec à ses côtés un papier où il a inscrit ‘Adam Hart’, nom d'un ami d'enfance décédé. Rapidement, la police soupçonne un autre professeur, Jim Tanner. Ce dernier décide, pour se disculper, d'entamer une contre-enquête, mais à son tour, il est victime d'une force étrange puis d'une tentative d'assassinat. Et les meurtres inexpliqués d'autres savants se succèdent...

En 1968, Miklós Rózsa s’était éloigné de la Mecque cinématographique, après l’échec du film The V.I.P.S, où le maître avait réalisé, selon certains, une de ses œuvres les moins intéressantes. Pendant les quatre années qui ont suivi, Rózsa a achevé son Concerto pour piano, lorsque Pal, hongrois comme Rózsa, a réussi à le convaincre de revenir au cinéma, bien que la musique de film avait évolué vers des positions trop légères pour le goût classique du compositeur.

Loin des textures romantiques, si déterminantes du compositeur, l’œuvre de Rózsa pour ce film est une puissante conjonction de rythmes hypnotiques et de crescendos orchestraux sauvages inconnus dans sa carrière, à l’exception probable de certaines séquences qui nous rappelle The Red House (La Maison rouge). Ici, Rózsa a tissé sa toile musicale avec seulement deux motifs principaux, une fanfare métallique et le thème central omniprésent joué par le cymbalum (1), la partition acquiert une dimension tellement névrotique et maladive que son ouïe isolée suffit à nous plonger dans le cauchemar qui accompagne ces voleurs d’esprits.

Sur base de l’édition Film Score Monthly (Vol 8, n° 2), passons en revue quelques séquences, dont ‘Prelude’ (#21). Rózsa la présente sous le thème « gitan », comme un motif hypnotique, émergeant de manière diégétique dans la scène du film lui-même.

Il acquiert un caractère obsessionnel avec une utilisation très dynamique de l’orchestration dans ‘ First Manifestation/Hallison Dies’ (#22), des tonalités pathologiques dans l’accéléré et puissant Pursuit’ (#27).

‘Gypsy Eyes’ (#26) est une autre séquence non incluse dans le film. Celle-ci devient un arrangement de concert où le violon obtient des notes d’un romantisme macabre.

À noter qu’une seule mélodie de saveur espagnole claire fait appel à des moments d’une certaine sensibilité avec l’utilisation de la guitare dans la séquence assez fade de ‘Viva L’amour’ (#24).

La frénétique Death In The Centrifuge (#22), avec ses figures à huit tons ans, figure certainement parmi les moments les plus étonnants de la partition et donc les meilleurs. Ces séquences sont ceux où Rózsa applique toute l’inventivité pour obtenir des notes impossibles de son orchestre.

On les retrouve, par exemple dans la violente ’Attack’ (#25) avec ses contrepoints sauvages de trompette et de xylophone et la très folle ‘The Merry-Go-Round’ (#23) où Rózsa construit une valse dissonante avec des éléments de vaudeville proches de Kurt Weill. Ces séquences sont des chefs-d’œuvre du genre, cadeaux d’un compositeur en pleine maturité créative.

Jamais édité lors de la sortie du film, il faudra attendre une dizaine d’année plus tard pour que le label Citadel Records s’intéresse à cette musique. Cette édition sera jumelée avec quelques séquences d’une autre composition du maestro : Sodom And Gomorrah. En 1993, le belge Luc Van De Ven éditera sous son label Prometheus Records un CD reprenant l’intégralité de ce score. Et pour conclure, l’édition Film Score Monthly en 2005, associé avec la musique du film de Russell Garcia pour Atlantis : The Lost Continent.

Sans aucun doute, The Power est l’une des œuvres les plus révolutionnaires et les plus incomprises de Rózsa. Il n’avait jamais été aussi rapide et direct. La faible variété thématique de la partition ne peut faire oublier son labyrinthe complexe d’orchestrations exubérantes, de tonalités inhabituelles et de scherzos d’avant-garde. Bien que l’inclusion de cette œuvre soit due à des raisons douteuses d’autorisation officielle de l’édition (celle de Prometheus Records ne l’était pas), c’est un moment idéal non seulement pour les admirateurs du compositeur hongrois, mais aussi pour les fans de musique de film en général qui ne la connaissent pas, de découvrir l’un des joyaux cachés de sa filmographie.

(1) Malgré le manque d’intérêt de Rózsa pour le cymbalum, Rózsa a accepté, le jugeant approprié pour accompagner le rôle pervers du personnage.

FilmClassic Soundtrack


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