Un bien sympathique film que nous propose les studios DreamWorks. Bien évidement, il aurait été étonnant que l’un des membre du groupe Remote Control (ex – Media Venture, la bande à Hans Zimmer), ne soit pas aux commande du score !
Et c’est en effet le patron lui-même, Hans Zimmer, qui a été choisi pour composer le score original du film d’animation.
Epaulé par Jim Dooley, Heitor Pereira et James S. Levine – plus connu pour ces musiques de séries TV (Cold Case, Nip/Tuck entre autres), Hans Zimmer a écrit un score très orchestral et quasiment sans synthétiseur, ce qui fait du bien pour une fois !
Je ne parlerais ici que des pièces concernant le score original présent dans le film et sur l’album officiel de la musique du film. Je tiens à dire qu’une fois de plus, la production de l’album est une calamité… Seulement 5 morceaux du score composé par nos compères (moins de 8 minutes), alors que le film ne contient pratiquement que de la musique originale. Et pour une fois que Zimmer composait quelque chose qui sortait de l’ordinaire et d’assez soigné…
La première pièce présentée, ‘Best Friend’, n’est pas ce que Zimmer a écrit de plus brillant mais on relèvera le coté guilleret de la musque, avec un ton ironique souligné par un sifflement en échos rappelant le coté fraternelle de nos quatre amis.
Le véritable thème principal du score apparaît pour la première fois dans ‘Zoosters Breakout’. Ce morceau plein d’entrain est une merveille en matière d’orchestration. On sent vraiment que Zimmer privilégie tout son talent au service de l’orchestre symphonique. La sonorité est sans pareil comparé à un Pirates of the Caribbean ou autres King Arthur... Ce thème est franchement une onde de fraîcheur dans le paysage musical de Zimmer et Remote Control. C’est un Hans Zimmer comme celui-ci que j’aimerais voir plus souvent. L’écriture des cordes sur le thème principal est devenue pour moi une référence en la matière.
‘Born Free’ suit la ligne de ‘Zoosters Breakout’, mais dans une veine plus légère et plus intimiste souligné par une guitare acoustique. La suite du morceau reprend le thème du début de la pièce dans une variation plus tribal, plus sauvage lorsque l’on voit les personnages courir à travers la jungle Malgache.
‘The Foosa Attack’ est un des morceaux composés par Heitor Pereira. Pas grand-chose à retenir là-dessus. Il se présente sous la forme d’un crescendo (très court) aux sonorités tribales avec la répétition tout au « long » de l’ascension par un choeur d’homme d’un ‘Foosa, Foosa…’. Pas extraordinaire, mais qui fonctionne bien sur la scène.
La dernière pièce du score de l’album est ‘Beacon of Liberty’. Il s’agit d’une reprise du thème principal entendu dans ‘Zoosters Breakout’. La pièce a été co-écrite par James S. Levine, et cela se ressent fortement. Levine est connu pour ses musiques assez électroniques, et son apport sur ce morceau est la rythmique pop sur l’orchestre symphonique. Personnellement, depuis le score incomparable de James Newton Howard sur Unbreakable, je regarde et écoute ces ajouts sous un nouveau jour, et surtout avec beaucoup plus de recul (indispensable pour critiquer !!)
J’aurais aimé avoir une des multiples pièces composées pour les péripéties des pingouins. Musique composée entièrement par Jim Dooley
Au final, Madagascar de Hans Zimmer est plutôt une bonne surprise de la part de ce dernier. C’est le Zimmer TRES orchestral qui me plaît de plus en plus (comme The Ring par exemple). Mais il est vrai qu’il s’est justement fait connaître par des partitions extrêmement synthétiques. Dommage, car il a énormément gagné en maturité, surtout depuis The Thin Red Line.
Reste plus qu’à attendre la suite du film et du score, toujours composé par Zimmer, prévue pour décembre 2008.