Lady in the Water


Decca Records (0602517036291)
(0602517036291)
Decca Records (4988005447890)
Film | Date: 2006 | Type: CD, Téléchargement
 

Inscrivez-vous!

Restez informé et d'obtenir un meilleur accès aux informations des collectionneurs!





 

# Track Artiste/Compositeur Duration
1.Prologue2:54
2.The Party6:40
3.Charades5:50
4.Ripples In the Pool1:50
5.The Blue World4:25
6.Giving the Kii1:49
7.Walkie Talkie2:08
8.Cereal Boxes2:33
9.Officer Jimbo3:31
10.The Healing4:03
11.The Great Eatlon4:41
12.End Titles1:43
13.The Times They Are A-Changin'A Whisper In The Noise6:00
14.Every Grain of SandAmanda Ghost4:15
15.It Ain't Me BabeSilvertide3:46
16.Maggie's FarmSilvertide3:36
 59:43
Introduisez votre critique Afficher les avis dans d'autres langues

 

Lady in the Water - 10/10 - Critique de Vivien Robin, ajouté le
Lady in the Water
par James Newton Howard

Il est des évènements dans ma vie qui me sont particulièrement chers et ils se comptent sur les doigts de la main. En général, se sont des moments qui ont profondément touchés et changés mon existence de manière indélébile.
La découverte de se score en fait partie et je pense que sa place dans mon coeur demeurera pour très longtemps. Un tel niveau d’émotion mérite qu’on en parle et qu’on en étudie les aspects jusqu’aux plus infimes.
Je pense aussi que pour pouvoir aborder cette musique avec suffisamment de recul, il faut avoir écouté les précédentes œuvres de leurs collaborations ; à savoir :
The Sixth Sense (1999)
Unbreakable (2000)
Signs (2002)
The Village (2004)
Oui, car le gain non négligeable en matière de maturité de la part de James Newton Howard est tout à fait extraordinaire lorsque l’on voit ce qu’il a pu produire entre temps et qui parfois était dirons-nous…mou du genou (Hidalgo ; Vertical Limit ; Dreamcatcher ; Collateral ; Batman Begins (pour le pire !!)… et j’en passe).
Ainsi, je vais essayer d’analyser dans l’ordre de présentation les pièces proposées sur l’album édité par Decca Records. Comme pour ma critique sur l’album The Village, je dirais que le choix du désordre est peut-être un plus puisque là aussi il nous permet de découvrir le score avec un joli relief faisant l’effet de vagues tantôt douces, tantôt plus « brut de décoffrage ». Mais dans le film, le score présente l’histoire sous une autre forme, prenant alors l’aspect d’un immense crescendo dont l’apogée est tellement haute qu’il m’en devient toujours difficile d’en redescendre immédiatement.

Prologue
Pièce d’ouverture du film accompagnant la narration en voix off de l’Histoire du Monde Bleu. Une douce ligne de chorale féminine suivie bientôt par une autre ligne ; suivants toutes deux des chemins bien différents, elles s’accordent un instant et restent en suspens, comme mortes, puis retombent accompagnées par un glockenspiel d’une franchise extraordinaire. A 39s, un pincement de cordes brutal apparaît, un avènement se prépare, la naissance d’une légende, d’un Mythe… De ceci, nous est présenté le thème principal. Je dois vous dire que lorsque j’étais au cinéma – je ne savais pas encore que ce que je venais d’entendre serait un des thèmes de la musique – mais j’ai immédiatement été touché par cette suite d’accords parfaite. Le choc fut immédiat, et j’avais d’ailleurs beaucoup de mal à me concentrer sur la voix ensuite. Ce thème, présenté dans une formation rappelant un arpège, est constitué d’une note de base, d’une note plus haute, et de trois ou quatre notes descendantes (suivant la formation qui l’entoure ; pour le Prologue, la dite première apparition se constitue de trois notes descendantes). La construction à proprement parler de ce thème est très simple : un chœur féminin, des violons très doux et une ligne de basse d’une douceur exceptionnelle faisant penser à du velours. Les cordes de cette basse ont cela de particulier que le son alors produit est, pour ma part, complètement inédit. C'est-à-dire que je n’ai jamais entendu en musique ou quoi que se soit, ce type de son. Les violons sont joués de façon à ce qu’entre chaque note interprétée sur le thème, il n’y a pas de lien, les notes sont indépendantes les unes des autres. L’archet se détache des cordes entre chaque note. Il y a une coupure très audible. La vie éphémère de chaque son est une marque de plus dans le sens de la singularité de la musique de James Newton Howard. Comme si, sans prétentions, il avait été le seul à avoir pensé à ce type d’écriture. La création d’un monde aux Portes de l’Histoire. Le mystère intervient enfin pour la première fois, la cassure des cordes jouées en tremblement étant son illustration. La musique s’enfonce dans des tons plus graves et sombres, mais gardant en grande partie sa ‘couleur’ principale. La section suivante dévoile un autre thème, qui serait plutôt dramatique ou mélancolique. La fluidité des instruments est incroyables, et on pense ici clairement à l’écoulement d’un cours d’eau. Le carillon lointain, désordonné, vient embellir et durcir ce fluide prêt à être interrompu. Le thème suivant, au piano, est la parfaite représentation d’un univers fantastique dans tout ce que l’on peut s’imaginer. Les cors et les chœurs soutenant avec brio un thème qui se suffit à lui-même. Le thème du Mal est dévoilé tout de suite après. Un thème de notes descendantes plutôt pour cuivres bien que les cordes trouvent une bien jolie place en son sein. Enfin, mais trop top, la pièce se termine. Une succession de trois variations du véritable thème principal. Avec l’apport au fur et à mesure, d’un truc en plus. La dernière variation se voulant plus optimiste et lumineuse avec l’écriture des cordes dans un étirement puissant. La Perfection.

The Party
Cette pièce se situe chronologiquement à l’opposé de ‘Prologue’, puisqu’elle illustre une scène clef du film qui est au ¾ du récit. L’atmosphère est catégoriquement sous tension, inquiétante et sombre. Pas d’apparition évidente d’un quelconque thème, le morceau étant sans émotions particulières. Le morceau débute sur une section de cordes aboutissant sur un habile jeu entre xylophone (instrument très présent du score) et trompette. Bien qu’étant le morceau le plus long, il est surtout un morceau atmosphérique, la perfection en la matière évidement ! La succession d’éléments sonores contribue à elle seul à la bonne tenue de la pièce, car la ligne directrice est maintenu coûte que coûte. Une réussite en la matière.

Charades
Deuxième grande pièce de la partition, ‘Charades’ évoque ici le coté malicieux et humoristique de la partition. La musique est rythmée par un xylophone. Ce rythme agit comme une sorte de rythme cardiaque, un pouls qui donne vie à l’ensemble de l’orchestre. Faisant intervenir tour à tour différentes sections dans des variations sublimissimes. La première apparition du thème principal fait l’effet d’une reprise de souffle alors que l’orchestre s’emballe de plus en plus. Mais le rythme maintenu nous empêche de s’écarter à ce qui apparaît comme la scène clef du film et de la musique en un sens. Puis l’orchestre est rappelé à l’ordre avec l’insertion d’une flûte envoûtante et malicieuse illustrant par moment le caractère fragile du personnage principal qu’est Story. La deuxième apparition du thème principal est plus légère et discrète. La musique est alors d’une simplicité extraordinaire. Les basses sont quasi inexistantes et le thème joué principalement avec les cordes et les chœurs est accompagné par la rythmique plus forte et profonde d’aspect, peut-être parce que l’orchestre est moins présent. La conclusion se fait tout en douceur et l’orchestre se tait tout simplement.

Ripples in the Pool
Ce cours morceaux mélancolique et intimiste est introduit par un leitmotiv qui pourrait s’apparenter au thème de Cleveland, pourquoi pas ? L’écriture du piano est profonde et mystérieuse et les cordes sont d’un aspect fragile qui se rapporte évidement au personnage précédemment cité. La deuxième partie est sombre lorsque l’on aperçoit pour la première fois Story. Court mais efficace.

The Blue World
Nous sommes en présence là d’une pièce représentant par excellence le coté sombre de l’histoire ou maintenant et entretenant le ce coté. L’immersion est totale quant aux facettes de l’orchestre qui rendent la musique « humide », « moite » !! Ce coté perturbant et qui met mal à l’aise. Comme ‘The Party’, il n’y a pas grand-chose à dire, c’est une musique très atmosphérique dans le genre et une fois de plus le pari est réussit haut la main.

Giving the Kii
L’une des interprétations les plus émouvante est probablement dans cette petite pièce qui commence donc sur une note lumineuse avec l’introduction du thème principal joué avec un violon, un glockenspiel et une douce chorale féminine. Suit une autre reprise plus énergique du thème aux cordes et basses profondes. La dernière partie est réalisée avec l’aide massive du synthétiseur avec des effets sonores inédits encore une fois avec un superbe écho qui apporte une grandeur et une profondeur extrême à cette toute petite pièce.

Walkie Talkie
Ce morceau reprend différents éléments entendus notamment dans ‘The Party’. Pièce principalement atmosphérique, elle intrigue par ce crescendo interminable. Les cuivres dominent activement la musique mais sur la fin, les flûtes reprennent légèrement le dessus avec un jeu très fluide pour adoucir cette pièce déjà très tourmentée.

Cereal Boxes
La parfaite continuité de ‘Charades’. Mais en incluant le thème principal dans des variations encore plus légères que ce que l’on a déjà entendu. Les cuivres sont cependant plus présents et entretiennent l’univers mystérieux se tissant autour de Story. Rien à dire, c’est encore la perfection.

Officer Jimbo
Cette pièce, entendue dans le premier quart du film est encore une belle réussite dans le lot de pièces atmosphériques. La seule chose que je voudrais souligner c’est la magnifique utilisation d’un chœur a cappella au milieu de la musique. Cette partie est précédée et succédée ensuite par cette flûte envoûtante et intriguant qui n’a de cesse de me donner des frissons, plus lorsque je regarde le film que je l’écoute le disque. La succession de pièce tantôt mélodiques, tantôt atmosphériques, maintient le coté fantastique du score et du récit. C’est un vrai génie auquel nous avons à faire ici, ce n’est pas la peine de la démontrer. Il suffit d’avoir écouté cet album et vu le film !

The Healing
La sensibilité est vraiment le maître mot pour cette pièce qui est l’œuvre la plus émouvante qu’ai pu écrire Newton Howard depuis le début de sa carrière à Hollywood. L’introduction annonce un dilemme, un choix qu’il va falloir prendre et en mesurer les conséquences quoiqu’il advienne. Le caractère tranchant de la musique est saisissant. Le compositeur ensuite, se fait plaisir en écrivant une série de variations du thème principal avec une volupté phénoménale. L’élan orchestral balaye tout sur son passage et la musique nous emporte dans des sphères jamais atteintes alors. La perfection est au rendez-vous. La reprise du thème fantastique vers la fin sur un rythme de valse (trois temps) accompagné par les cordes est magnifique et j’en reste le souffle coupé encore une fois ! La musique enchaîne sans temps mort sur la pièce suivante ‘The Great Eatlon’.

The Great Eatlon
C’est sur des cordes stridentes et un orchestre décidément déchaîné que débute ce morceau. Morceau le plus massif que James Newton Howard n’a jamais eu à composer. Ce déchaînement laisse alors place au thème du Mal dans des variations puissantes et débordantes d’énergie. Les cuivres suffisent à eux-mêmes. Le jeu de passe passe entre les différents instruments est superbes et magique. La reprise centrale du thème principal avec une chorale puissante dans des écritures jamais entendues est sublime et l’émotion est à son comble et pourtant… Le déchaînement orchestral continu, une légère pause emboîtant le pas sur des parties plus en mouvement. Le désordre règne mais la ligne directrice reste intacte. On arrive enfin au point culminant de la pièce et du score tout entier. La dernière reprise du thème principal par l’orchestre. Ce dernier reprend un dernier souffle, le plus grand qui soit, et lâche avec puissance le thème avec une première volée de violons. Les trois suivantes faisant office d’hommage et de grand respect à l’égard des protagonistes. Et là, Newton Howard nous la coupe court. Il éteint brusquement son orchestre et fait naître de ce chaos infernal une douce chorale qui interprétera pour la toute dernière fois ce thème tellement parlant et criant de vérité.

End Titles
La terminaison adéquate pour ce score qui ne cessera de m’étonner à chaque nouvelle écoute. Le leitmotiv de ‘Ripples in the Pool’ est repris dans une variation plus intimiste. Le piano se faisant entendre une dernière fois. L’expérience vécue au travers de cette musique est unique en son genre. Je pense ne plus jamais revivre ce genre de chose. Advienne que pourra…

Rendez-vous pour The Happening (Phénomènes) - Juin 2008
Lady in the Water - 10/10 - Critique de Quentin ..., ajouté le
Cette BO est absolument magnifique... La piste 11, The Great Eatlon, est ENORME.

J'adore James Newton Howard.
Filmmusicsite.com Awards: Best Original Score (Nominé)
La musique de cette B.O. est utilisée dans:

The Spiderwick Chronicles (Bande annonce)

Bande annonce:



La bande annonce de cette B.O. contient de la musique de:

Mi Mancherai (Il Postino), Josh Groban (Film)


Bandes Originales de la collection: M. Night Shyhamalan Movies

Happening, The (2008)
Last Airbender, The (2010)
Village, The (2004)
Sixth Sense, The (2000)
Signs (2002)
Sixth Sense, The (1999)
Lady in the Water (2006)
Unbreakable (2000)


Signaler une erreur ou envoyer des infos supplémentaires!: Connexion

 



Plus