Superman Returns


Rhino | Warner Bros. (081227765422)
Film | Date de sortie: 27/04/2006 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.Main Titles3:47
2.Memories3:05
3.Rough Flight5:11
4.Little Secrets/Power of the Sun2:47
5.Bank Job2:19
6.How Could You Leave Us?5:47
7.Tell Me Everything3:11
8.You're Not One of Them2:20
9.Not Like the Train Set5:10
10.So Long Superman5:29
11.The People You Care For3:25
12.I Wanted You to Know2:54
13.Saving the World3:10
14.In The Hands of Mortals2:09
15.Reprise/Fly Away4:17
 55:01
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Superman Returns - 09/10 - Critique de Citizen Cancre, ajouté le
On ne présente plus Superman, la figure classique du super héros. Brushing impeccable, sourire éclatant, yeux bleus... Un personnage aussi parfait qu'irritant, à l'image du célèbre slip rouge qu'il se plaît à arborer fièrement durant sa lutte contre le crime. En 1978, Richard Donner a initié la mode des films de super héros avec Superman : The Movie. A la suite de quatre films à la qualité décroissante, c'est au tour de Batman de faire son malin devant la caméra de Tim Burton à la fin des années 80. Rebelote : quatre films et une nouvelle saga enterrée pendant quelques années.

Il faudra attendre le début des années 2000 pour que le phénomène redouble de plus belle, notamment avec le X-Men de Bryan Singer et le Spider-Man de Sam Raimi. Les progrès techniques et la sophistication constante des effets visuels permettent en effet de donner vie et (surtout) crédibilité à des personnages hauts en couleurs (au sens propre comme au figuré) qui, jusqu'alors, n'étaient réservés qu'au domaine du papier et de la série animée. Fort du succès de ses deux X-Men (et aussi d'Usual Suspects, son métrage le plus connu), Bryan Singer reprend le projet Superman qui traînait depuis plusieurs années dans les tiroirs de la Warner et qui avait été confié un temps à Tim Burton.

Grand fan du film de 1978, Bryan Singer ne cède pas à la tendance prônant l'humanisation et le réalisme de ses personnages. Bien au contraire, il conçoit Superman Returns comme une suite directe au Superman 2 de 1980, préférant faire table rase des honteux Superman 3 et 4. Voulu comme un véritable hommage au personnage interprété par feu Christopher Reeve, le film de Singer tire profit des technologies actuelles pour les mettre au service d'une histoire extrêmement classique. Et force est d'avouer que, visuellement, l'emballage est splendide, que cela soit les magnifiques décors, des effets visuels à la pointe ou des plans plus beaux les uns que les autres grâce à une photographie très réussie (surtout sur les plans nocturnes). A n'en point douter, les 260 millions de budget sont partis là-dedans. Tout simplement impressionnant. On pourra regretter le fait que Singer ne transcende pas réellement le genre dans sa manière de filmer Superman (il singe un peu trop le film de 1978 sur ce point) mais qu'importe ! On a notre lot d'héroïsme naïf et de spectacle old school ! Que demande le peuple ?

Or, s'il n'y a pas grand chose à redire sur les moyens déployés et la qualité artistique de l'ensemble, c'est une autre paire de manches pour ce qui concerne l'histoire et le rythme. Si l'on retrouve les personnages emblématiques de l'univers tels que caractérisés dans le film de 1978 (avec un casting plus jeune, voire trop jeune), l'ensemble est malheureusement trop long et trop lent pour maintenir l'intérêt jusqu'au bout sans regarder sa montre (2h30 au compteur quand même !).

La première partie du film se suit sans déplaisir mais la seconde est tout bonnement interminable. En outre, la décision de ne pas présenter un Superman différent de celui que l'on connaît déjà (le Man Of Steel de 2013 sera plus audacieux sur ce point) a pu en décontenancer plus d'un. Résultat des courses ? Superman Returns n'a pas trouvé son public, celui-ci étant habitué depuis déjà trop longtemps à des blockbusters plus sombres, plus mouvementés et plus violents, comme le Batman Begins de Christopher Nolan sorti l'année d'avant.

Considéré comme un échec et non comme une réussite, le film de Singer souffre du parti pris de son réalisateur qui, en soi, était une bonne idée. Loin d'être un mauvais film, Superman Returns doit véritablement être vu comme un (long) hommage au film de 1978 avec ses qualités mais aussi ses défauts.

Pour ce qui concerne la musique du film, c'est donc sans surprise que le thème du film de 1978, composé par John Williams, soit aussi de 'returns'. Or, fait intéressant : ce n'est pas John Williams que l'on retrouve à la baguette mais John Ottman (un autre John, quoi !), un fidèle collaborateur de Bryan Singer, qui a également officié comme monteur pour ce Superman Returns.

On aurait pu craindre du sous-Williams, comme cela est parfois le cas quand un autre compositeur passe derrière ce monstre sacré de la musique de film mais il n'en est rien ici, contrairement à d'autres cas plus mitigés (Jurassic Park 3). John Ottman s'en tire ici avec les honneurs. S'il reprend à son compte, et fidèlement, les thèmes charnières de John Williams (le Superman Theme en tête, exposé dès le début du CD avec le 'Main Titles' pour un générique copié-collé du film de 1978), il livre des compositions inspirées, ne serait-ce que pour le Love Theme hérité de John Williams dans un premier temps, mais qui s'en affranchit progressivement pour acquérir sa propre autonomie (écoutez la première partie de 'Little Secrets / Power of the Sun' pour vous en convaincre).

Dès la seconde piste du CD, John Ottman nous démontre qu'il ne compte pas que jouer le John Williams du pauvre. Le dynamique 'Memories' réserve de beaux instants, notamment à partir de 0:43 où l'on recourt à des chœurs discrets mais très justes, que l'on retrouve à d'autres moments de l'album (aussi 2:02 de 'Little Secrets / Power Of The Sun').

A vrai dire, cela résume fort bien le travail de John Ottman que de dire qu'il relève avec brio le challenge suivant : livrer une musique de super héros pour l'essentiel très douce sans verser dans la bruyante fanfare. Par ailleurs, ce style relativement épuré n'est pas sans rappeler celui d'un autre 'jeune' compositeur : Michael Giacchino (The Incredibles, Ratatouille, Up, Star Trek, Star Trek Into Darkness).

Mais attention à ne pas faire de raccourcis malheureux. Ottman excelle aussi pour les passages d'action pure. 'Rough Flight' est en ce sens la piste emblématique de l'album, celle qui accompagne la séquence la plus spectaculaire du film : le sauvetage de l'avion. Mention spéciale aux passages à partir de 3:01, de 4:00 et SURTOUT 4:28 (et ses chœurs grandioses à 4:41).

http://www.youtube.com/watch?v=HIqhqgw30kY

Cependant, l'action est loin d'être ce qui prédomine sur l'album. C'est surtout la veine plus intimiste et mystérieuse qui est mise en avant. 'How Could You Leave Us ?' et 'You're Not One Of Them', deux touchantes pistes, accentuent cette orientation surprenante. C'est aussi le cas de 'Tell Me Everything', séquence où Lex Luthor découvre la Forteresse de Solitude et s'accapare les cristaux de Krypton. Là est l'occasion d'évoquer le thème de ce méchant, interprété par un Kevin Spacey qui s'est apparemment bien amusé dans ce rôle de méchant.

http://www.youtube.com/watch?v=4R7A4bEVKHk

Plutôt que de reprendre le thème de John Williams, qui sonnait plus amusant que vraiment menaçant (même le titre est digne d'une cour de récré : 'March Of The Villains' ...), Ottman opte, concernant le thème de Luthor, pour un leitmotiv en miroir inversé avec celui de Superman (Lex est son nemesis après tout). On l'entend à plusieurs reprises comme à 0:11 dans 'Tell Me Everything' mais c'est surtout la piste 'Saving The World' qui est la plus généreuse sur cet aspect. Outre la martelante version à 0:03, c'est un véritable plaisir d'entendre ce thème à 1:45, suivi de très près par celui de Superman pour accentuer le 'mirror effect'. Une belle 'confrontation' musicale que seules les B.O. thématiques peuvent se permettre.

Il n'en reste pas moins que le thème phare reste quand même celui du Superman de John Williams, très présent dans la partition. Ce qui renforce l'idée d'hommage voulu par Singer qui filme avec un amour certain l'homme d'acier au slip rouge, le présentant volontiers comme un véritable dieu omnipotent et omniscient. John Ottman l'illustre parfaitement avec les chœurs quasi-religieux entendus à 1:59 de 'You're Not One Of Them' (même le titre véhicule l'idée !) à l'occasion d'une scène puissamment évocatrice.

C'est là toute la force de cette B.O. : John Ottman a repris ce qu'il fallait de la musique culte de John Williams et a su y insuffler une forte touche de tendresse à l'image du film qui doit surtout être perçu comme une (longue) déclaration d'amour de la part d'un des meilleurs réalisateurs officiant actuellement à Hollywood. Une déclaration qui transpire littéralement d'un album bien construit qui gagnerait indubitablement à être reconnu du grand public. Soulignons à ce propos que l'éditeur La-La Land Records a sorti en édition limitée à 3 000 exemplaires en novembre 2013 un double CD, Superman Returns : Limited Edition (2-CD Set). Une autre manière de dire que cette B.O. est une réussite. Elles sont loin de toutes avoir droit à une édition limitée comme celle-ci.
Superman Returns - 07/10 - Critique de Grégory Ramat, ajouté le
Familiarisé avec l'univers des comics (X-Men 2, Les deux épisodes des 4 Fantastiques) et fidèle de Bryan Singer (X-Men 2, Valkyrie), John Ottman avait ici la lourde tâche de reprendre le flambeau du grand John Williams. Bien entendu le thème mondialement connu est repris avec le panache qu'on lui connait, de même que le magnifique love thème très émouvant dans fly away.
Les morceaux inédits sont-ils du même acabit ?
Sur ce point les avis peuvent être partagés.
Si force est de reconnaître que l'ensemble fonctionne très bien, alternant passages délicats et orchestration péchue, cela reste trop classique et académique pour véritablement bouleverser l'auditeur.
Ottman a un gros avantage : il est loin de s'enfermer dans un registre. Son expérience lui permet de donner de l'ampleur. Mais le matériel d'origine, écrasant, fait de l'ombre à sa création. Un album qui demande donc sans aucun doute un effort et plusieurs tentatives avant de pouvoir être apprécié à sa juste valeur.
A l'image du film-hommage de Bryan Singer.
Filmmusicsite.com Awards: Best Original Score (Nominé)
Bande annonce:



La bande annonce de cette B.O. contient de la musique de:

They've Broken Through, Groove Addicts (Bande annonce)




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