Suivez-nous!

Les Hirondelles de Kaboul

Ajouté le Mardi, 10 Septembre, 2019   Posté par Philippe Mouchon

Les Hirondelles de Kaboul

Milan Music a sorti la BO des Hirondelles de Kaboul (Film de Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec, Valois de Diamant du festival du film francophone d’Angoulême 2019), composée par Alexis Rault (Valois de la Musique au Festival d'Angoulême). Le film est sorti le 4 septembre dans les salles. Le digital est sorti le 30 août, et le CD et le vinyle seront dispo le 20 sept.

Milan Music a sorti la BO des Hirondelles de Kaboul (Film de Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec, Valois de Diamant du festival du film francophone d’Angoulême 2019), composée par Alexis Rault (Valois de la Musique au Festival d'Angoulême).
Le film est sorti le 4 septembre dans les salles. Le digital est sorti le 30 août, et le CD et le vinyle seront dispo le 20 sept.

Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir. Un geste insensé de Mohsen va faire basculer leurs vies.
Sélectionné pour « Un Certain Regard » au Festival de Cannes 2019, Valois de Diamant du meilleur film lors du 12ème Festival du film francophone d’Angoulème, Les Hirondelles de Kaboul est réalisé à quatre mains par la comédienne et metteuse en scène Zabou Breitman (Se souvenir des belles choses) et l’animatrice Eléa GobbéMévellec, issue de l’école des Gobelins.
L’adaptation de l’un des chefs d’œuvre de Yasmina Khadra est magnifiée par les couleurs des dessins en aquarelle qui jouent sur la saturation du soleil afghan.
Également Valois de la meilleure musique, les compositions subtiles et sagaces d’Alexis Rault accompagnent les destins tragiques de deux couples alors que l’application de la charia restreint drastiquement les libertés publiques et que des femmes sont lapidées dans la rue.

En 2008, Dominique Besnéhard propose à Alexis Rault de composer la musique originale du film L’amour dans le sang (Vincent Monnet).
Depuis, il a composé une trentaine de musiques de film : Le Fils à Jo (Philippe Guillaurd – Prix Sacem de la meilleure musicale originale, Festival du Film francophone de Stuttgart), Quand on a 17 ans et L’Adieu À la Nuit (André Téchiné) ou encore Paris, etc. (Zabou Breitman - Laurier de la Télévision pour la musique originale).

. Sortie digitale le 4 Septembre
. Sortie CD & LP le 20 septembre
EAN Cd – 32990 398 251-2 (9)
EAN Lp – 32990 398 260-2 (7)
Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman & Eléa Gobbé-Mévellec au cinéma le 4 septembre

Les Hirondelles de Kaboul
Un entretien avec Alexis Rault, compositeur

• Quelle a été ta formation musicale ? Comment as-tu été amené à composer de la musique de film ?
J'ai étudié la guitare classique, au Conservatoire de Rennes. Parallèlement j'ai fait des études supérieures de commerce, pendant lesquelles j'ai eu la chance de rencontrer deux personnes qui m'ont beaucoup aidé : Maxime Delauney qui est devenu très tôt mon agent (et qui est aujourd'hui producteur chez Nolita Cinema), et Dominique Besnéhard qui m'a permis de travailler en 2007 sur la musique d'un film qu'il produisait pour la télévision ('L'amour dans le sang' de Vincent Monnet). Cela a été ma première véritable expérience de musique à l'image, expérience fondamentale et fondatrice pour la suite.

• Comment as-tu été contacté pour écrire la BO des Hirondelles de Kaboul?
Je travaillais avec Zabou Breitman sur sa série 'Paris Etc'. Elle me parlait des Hirondelles de Kaboul sur lequel elle travaillait depuis déjà 3 ou 4 ans en co-réalisation avec Eléa Gobbé-Mévellec qu'elle m'a présentée. Assez naturellement nous avons commencé à essayer des choses et à travailler ensemble.

• Quel a été ton premier contact avec le film ?
Lorsque j'ai commencé à travailler sur le film, l'animatic était très abouti, le montage presque définitif. Le travail sur la musique s'est fait parallèlement à la colorisation du film et au travail sur le son.

• Comment s’est déroulé le dialogue et la collaboration avec Zabou Breitman & Elea Gobbé-Mévellec ?
Les réalisatrices ont eu une approche très fictionnelle. Pour diriger les comédiens et comédiennes qui font les voix du film par exemple, Zabou les a faits jouer en live, avec les vraies gestuelles, devant une caméra, puis Eléa, qui a dirigé la conception graphique, a utilisé ces images pour dessiner et animer les personnages. On oublie donc très vite que c'est un film d'animation, on est immédiatement porté par la force du propos et par l'esthétique du film, qui est assez bouleversant de réalisme. Il y a assez peu de musique par rapport à ce qui se fait traditionnellement dans l'animation : nous souhaitions nous autoriser beaucoup de silences afin qu'elle soit vraiment signifiante. Les demandes et les ambitions de Zabou et Eléa étaient précises et le dialogue très agréable, en étroite collaboration avec Françoise Bernard, la monteuse du film.

• Quelles ont été tes inspirations pour composer cette BO ? Avais-tu d‘autres exemples de BO en tête ou des références musicales en particulier ?
Les principales inspirations étaient le propos du film, son esthétique si singulière, et le contexte politico-historique. La musique étant interdite à Kaboul à la fin des années 90, celle du film devait occuper une place particulière. Nous souhaitions qu'elle soit discrète et qu'elle traduise quelque part cette absence de musique, qu'elle soit le reflet de l'intériorité des personnages. D'où une musique extrêmement épurée au début du film, et qui peu à peu se développe, s'intensifie en suivant l'évolution émotionnelle des personnages. A la fin elle est très présente, presque grandiloquente par moment, parce qu'on a dépassé le cadre géographique et historique du début du film pour atteindre une universalité.
C'est un film qui joue sur les contrastes. Visuellement c'est une aquarelle, très douce, avec des tons pastels qui viennent contraster avec la brutalité du sujet. Il fallait donc que la musique reste assez épurée pour ne pas écraser la délicatesse des dessins tout en portant l'intensité du propos.
Mes références étaient donc les compositeurs de musique minimaliste que j'admire comme Max Richter, Johann Johannsson ou Clint Mansell, par exemple.

• Selon toi, quel est le rôle de la musique au cinéma ?
Son rôle est différent selon l'approche que le metteur en scène en a, mais globalement je dirais qu'elle doit montrer ce qui est invisible, elle doit guider le spectateur, l'accompagner dans l'histoire.
La musique provoque une immédiateté, il y a quelque chose d’animal et d’instinctif qu’aucun autre art n’a. C’est cette immédiateté, je crois, que la musique peut apporter à une mise en scène.
Elle est aussi un outil dont dispose le réalisateur pour repositionner ou réajuster son propos. Tout l'enjeu pour le compositeur est donc de saisir très rapidement l'âme du film, de comprendre ce dont il pourrait bénéficier grâce à la musique.

- Editions Milan Music / Editions Jade septembre 2019 -


Les Hirondelles de Kaboul page de la B.O.

Plus d'infos sur: Official movie website Memento Films



 



Plus