Mulan


Walt Disney Records 04/09/2020 CD
Película Estreno de película: 2020
 

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# Pista Artista/Compositor Duración
1.Ancestors3:22
2.Tulou Courtyard2:06
3.The Desert Garrison3:28
4.Böri Khan & Xianniang1:38
5.The Lesson Of The Phoenix3:15
6.Mulan Leaves Home3:50
7.Four Ounces Can Move A Thousand Pounds3:40
8.Mulan Rides Into Battle5:24
9.Honghui1:18
10.Training The Men3:02
11.The Witch3:42
12."I Believe Hua Mulan"3:56
13.The Charge5:22
14.Imperial City3:36
15.Fight For The Kingdom5:43
16.Mulan & The Emperor0:58
17.Return To The Village1:33
18.The Fourth Virtue4:53
19.Loyal Brave True2:46
20.Reflection (2020)Christina Aguilera3:38
21.Reflection (Mandarin)Yifei Liu3:39
 70:49
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Mulan - 07/10 - Crítica de David-Emmanuel Thomas, Publicado en (Francés)
Depuis le lancement d’une fournée de remakes live de ses œuvres les plus populaires, la firme Disney semble s’être attiré les foudres d’un fandom nostalgique, certes, mais particulièrement conservateur ; doté d’une forte propension à la comparaison tant scénaristique que musicale. Si la version 2019 du Roi Lion avait permis de retrouver Hans Zimmer aux manettes de ce nouveau safari – celui-ci revisitant l’entièreté de sa partition oscarisée pour les beaux yeux de Jon Favreau - il ne nous est sûrement pas venu à l’idée de comparer le Dumbo de Danny Elfman (2019) à celui d’Olivier Wallace (1941) … Mulan n’est pas non plus une relecture de l’œuvre de Jerry Goldsmith mais bien une toute nouvelle proposition musicale dédiée à l’adaptation de Niki Caro ; toutefois ponctuée par quelques interpolations maladroites qui ne permettent pas d’honorer toute la complexité mélodique du film d’animation original (« Reflections » fait son apparition dans « Mulan Rides Into Battle » et « Fight for the Kingdom »). Il serait ainsi inapproprié de confronter la copie de Harry Gregson-Williams à celle du vétéran Jerry Goldsmith tant leurs approches musicales et stylistiques diffèrent par bien des aspects. Sur le papier, le retour de Harry Gregson-Williams – en panne sèche d’inspiration depuis quelques années – au film d’aventure familial suscitait l’excitation. Un retour aux sources annoncé qui ouvrait la porte à des propositions mélodiques plus poussées que sur les dernières productions auxquelles il était attaché : La Femme du Gardien de Zoo (de la même Niki Caro), Live By Night (Ben Affleck), Equalizer 2 (Antoine Fuqua) ou encore Breath (Simon Baker). Le Monde de Narnia (Andrew Adamson), Kingdom of Heaven (Ridley Scott) et Prince of Persia (Mike Newell) nous paraissent si éloignés… Non dénué de qualités, son Mulan n’est pourtant pas le messie que l’on attendait !


Faute de propositions audacieuses, sa nouvelle épopée musicale manque cruellement d’un thème prégnant et d’un souffle épique prononcé qui ne se contente pas de combler les vides scénaristiques. Présenté dans la scène d’ouverture où la jeune Mulan s’amuse à chasser une poule sur les toits de son village (« Ancestors » dont la construction rappelle 'The Prince of Persia'), ce leitmotiv jugulé se dévoile particulièrement entraînant mais peine déjà à se démarquer des images. Un ensemble de solistes d’instruments chinois comme le xiao (une flûte en bambou), le pipa (un luth chinois), le guanzi (de la famille des bois), le guzheng (l’équivalent d’une harpe) ou encore l'erhu (un instrument à deux cordes joué avec un archet) se distribue la mélodie tout au long du score (« Ancestors », « Lesson of the Phoenix », « Mulan Leaves Home », « Return to the Village ») avant que l’orchestre ne se l’approprie ; de manière plus soutenue (le majestueux « Mulan & The Emperor ») ou émotionnelle (le lyrisme épuré de « Return to the Village », « The Fourth Vertue »). De facture simpliste, elle se structure autour d’un crescendo de 5 notes répétées dans différentes gammes, dont l’issue est modulable selon les séquences. « Le thème de Mulan m’est venu assez facilement et rapidement. Il devait afficher une certaine innocence mais il devait aussi avoir la capacité d'être audacieux et l'accompagner dans la bataille » détaille Harry Gregson-Williams. Ces superbes incrustations de sonorités orientales - toujours aussi parfaitement maîtrisées chez le compositeur - permettent ce dépaysement nécessaire à notre immersion tout en conférant une touche d’originalité à sa partition.

Outre l’esquisse d’un thème lié à la famille et l’honneur (« The Lesson of the Phoenix », « The Fourth Vertue »), Harry Gregson-Williams ne proposera aucune autre mélodie palpable ; réitérant moultes variations de son « Mulan’s Theme » en guise d’illustration, malgré 18 mois passés à plancher sur le film de Niki Caro… Il faudra attendre que Mulan regagne l’armée pour y découvrir des interventions musicales légèrement plus élaborées et soignées : les airs mickey-mousing de « Training the Men » ou le crescendo épique de « Four Ounces Can Move A Thousand Pounds » motivent ses entrainements intensifs tandis qu’une armée de violons intrépides, cuivres militarisés et percussions martiales sonne le gong des batailles (« The Charge », « Imperial City », « Fight for the Kingdom »).

Qu’importe la localisation de l’intrigue, Harry Gregson-Williams aborde certaines de ces séquences avec une touche de modernisme quasi-anachronique que l’on retrouve notamment dans le motif associé à Bori Khan et ses mercenaires ; où il se contente de s’auto-citer en réemployant honteusement une partie du thème des Hassassin de Prince of Persia (vous reconnaîtrez à coup sûr des mesures de « Visions of Death »/« Hassanssin Attack » dans « The Desert Garnison », « Mulan Rides Into Battle », « The Witch » ou encore « The Charge »).

EN BREF : La médiocrité du film serait-elle responsable de ce manque d’inspiration parfois consternant ? Ou est-ce l’œuvre admirable de Jerry Goldsmith occulterait notre jugement ? Le Mulan de Harry Gregson-Williams n’a pourtant pas de raison d’être autant déprécié que le prétendent les critiques car il possède de nombreuses vertus et ce, lorsqu’il ne se contente pas d’un habillage mainstream ou d’auto plagiat scandaleux. Son main theme, à défaut d’être original et audacieux, séduit par sa portée émotionnelle rappelant Le Monde de Narnia ; encore aujourd’hui considéré comme l’une de ses meilleures partitions. Soulignons aussi la parfaite maîtrise des sonorités évocatrices de La Chine qui apportent cette touche d’authenticité à sa version des aventures live d’une héroïne culte dont l’aura s’est profondément altérée avec cette catastrophe filmique insipide.
Trailer:





Otras versiones de Mulan (2020):

Mulán: Loyal Brave True (2020)
Mulan (2020)


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