Lost Horizon


Decca Records 1946 Vinyl
 

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Lost Horizon - 05/10 - Crítica de FilmClassic Soundtrack , Publicado en (Francés)
C’est en 1934, pendant le tournage de ‘It Happened One Night’ (fr : New York-Miami), que Frank Capra s'est inspiré du roman de James Hilton intitulé ‘Lost Horizon’ (fr : Les Horizons perdus) pour l'adapter au grand écran. Désireux d’engager Ronald Colman pour tenir le rôle principal, il a été dans l’obligation de retarder la production, parce que l’acteur était déjà sous contrat dans un autre projet. Il a finalement reçu le feu vert de Harry Cohn, directeur à l’époque de Columbia Pictures, qui lui a accordé un budget très généreux de 1,25 million de dollars.

L'histoire est centrée sur Robert Conway, écrivain et soldat qui doit retourner en Angleterre pour occuper le poste de ministre des affaires étrangères en 1935. Il est alors en poste en Chine et reçoit l'ordre d'évacuer 90 occidentaux de peur qu'ils ne soient capturés par des révolutionnaires chinois en approche. Alors qu'ils partent, le pilote de l'avion a été remplacé et ils sont détournés, ce qui les amène à tomber en panne de carburant et à s'écraser dans les montagnes de l'Himalaya. Ils sont secourus par un homme mystérieux appelé Chang qui les conduit dans une vallée cachée et verdoyante appelée Shangri-La, où les gens vivent dans une paix et une harmonie idylliques, sans maladie et avec une longévité surnaturelle...

Bien qu’étant un échec commercial, le film a été largement salué par la critique comme un grand film d'aventure d'une beauté et d'une narration magnifiques. Il a été nommé à sept reprises aux Oscars, notamment pour la meilleure musique de film.

Dimitri Tiomkin était ravi et très reconnaissant à Capra de lui avoir confier sa première partition. Il est très déterminé à faire bonne impression. C’est dans ce contexte-là qu’il a compris qu'il devait insuffler à sa partition des sensibilités occidentales et orientales. Il a donc consulté le compositeur Henry Eichheim, une autorité en matière de musique orientale, afin de mieux comprendre les sensibilités de la culture tibétaine. Suite à cette consultation, Tiomkin s'est lancé dans le projet avec passion et a rassemblé un ensemble d'instruments exotiques pour créer son paysage sonore, dont le tambour tibétain Rata, de grandes et petites cymbales chinoises, des cymbales à main, de grands et petits gongs, des triangles, des blocs de bois, un vibraphone piccolo et deux grands vibraphones. Sur le plan thématique, le thème d'amour de ‘Robert’ et ‘Sondra’ est le point d'ancrage du film et sert de fil conducteur essentiel à la tapisserie de la partition. Il est porté par des cordes romantiques luxuriantes et offre une déclaration classique douloureuse, si pleine de désir, reflétant les longues années de solitude de ‘Sondra’ et le fait que Robert ait enfin trouvé la femme de ses rêves.

Malheureusement, par soucis de rentabilité, sa musique a été esquivé au profit d’un album 78 tours (12 pouces) contenant la narration par Ronald Colman, ainsi que les dialogues du film, sur fond musical dirigé par l’orchestration de Victor Young. Decca Records a ressorti cet album en 1951 mais toujours dans la même optique. En 1975 une timide suite de 23 minutes, dirigé par Charles Gerhardt a été présenté dans une compilation dédié à Tiomkin. Enfin, plus complet un CD est paru en 1997, sous la bannière du label Tsunami.

Cette partition est le premier opus de Tiomkin, un joyau du début de l'âge d'or qui témoigne à sa juste valeur le talent de Dimitri Tiomkin.

FilmClassic Soundtrack


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