Magnificent Obsession
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C'est vers le début des années 1950 que les studios Universal désirent réaliser un remake du film de 1935 intitulé Magnificent Obsession (fr : Le Secret magnifique). Produit par Ross Hunter, il engage Douglas Sirk aux commandes et engage Robert Blees, Wells Root pour le scénario et le couple Jane Wyman/Rock Hudson pour l'interprétation. Inspiré du livre de 1929, Magnificent Obsession raconte comment Bob Merrick, play-boy riche et égoïste, est victime d'un accident de bateau. Sauvé grâce à un appareil respiratoire emprunté au docteur Phillips. Ce dernier meurt au même instant, privé de son précieux inhalateur. Se sentant coupable, Bob veut se faire pardonner de la veuve du médecin, Helen, mais il provoque involontairement un nouvel accident où elle perd la vue...

C'est à Frank Skinner, alors sous contrat avec Universal, qu'on confia de composer la musique de ce film. Ses partitions ont toujours été précises, sans être thématiques, privilégiant ainsi et sans condition la scène du film. Bien que sa carrière débuta en 1939, Skinner a créé quelques-unes des plus somptueuses reconstitutions musicales mélodramatique du cinéma US des années 1950 et 60. Plusieurs airs sont des incontournables : Souvenons-nous de Shenandoah (fr : Les Prairies de l'honneurs), Imitation of Life (fr : Mirage de la vie), ou encore Tammy & The Bachelor. Mais c'est avec Magnificent Obsession que Skinner se surpassera.

Le thème principal qu'il a construit a inspiré une chanson du même titre avec des paroles de Frederick Herbert. Les Four Lads l'ont enregistré avec l'orchestre de Percy Faith. Victor Young a également enregistré une version instrumentale de la chanson avec un solo d'alto d'Anatole Kaminsky. Le reste est qu'une grande partie de la partition est constituée d'arrangements par Skinner d'œuvres de Chopin (Nocturne n° 7 en do dièse mineur, op. 27, n° 1 et Étude en mi majeur, op. 10, n° 3 Tristesse), de Beethoven (thème de l'Ode à la joie de la 9e symphonie) et de Johann Strauss II (Wiener Blut).

Quant à l'orchestration, c'est une fois de plus Joseph Gershenson qui s'en charge. Etant superviseur musical pendant 20 ans chez Universal Studio (de 1949 jusqu'à sa retraite en 1969), c'est avec pas moins de 300 musiques de film que son nom figura tant au grand écran que sur les pochettes de disque, ce qui éclipsa Frank Skinner.

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