Casino Royale
Sony Classical - 88697029112 (CD)


Sony Classical 14/11/2006 CD (886970291125)
Film Filmfreigabe: 2006
 

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# Spur   Dauer
1.African Rundown6:52
2.Nothing Sinister1:27
3.Unauthorized Access1:08
4.Blunt Instrument2:22
5.CCTV1:30
6.Solange0:59
7.Trip Aces2:06
8.Miami International12:43
9.I'm the Money0:27
10.Aston Montenegro1:03
11.Dinner Jackets1:52
12.The Tell3:23
13.Stairwell Fight4:12
14.Vesper1:44
15.Bond Loses It All3:56
16.Dirty Martini3:49
17.Bond Wins It All4:32
18.The End of an Aston Martin1:30
19.The Bad Die Young1:18
20.City of Lovers3:30
21.The Switch5:07
22.Fall of a House in Venice1:53
23.Death of Vesper2:50
24.The Bitch is Death1:05
25.The Name's Bond...James Bond2:49
 74:07
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Casino Royale - 10/10 - Überprüfung der David-Emmanuel Thomas, eingereicht am (Französisch)

DAVID ARNOLD NE MEURT JAMAIS

Dans toute l’histoire de la saga James Bond, nombreux furent les interprètes de l’espion anglais mais rares furent les compositeurs à en avoir connu plusieurs. John Barry fut au service exclusif de Sean Connery mais accompagna aussi Roger Moore (L’Homme au Pistolet d’Or, Moonraker, Octopussy, Dangereusement Vôtre) et même Timothy Dalton (Tuer n’est pas Jouer), à l’instar de David Arnold, son héritier spirituel, qui récupère son permis de composer après Demain Ne Meurt Jamais (R. Spottiswoode, 1997) Le Monde Ne Suffit Pas (M. Apted, 1999) et Meurs un Autre Jour (L. Tamahori, 2002) sous l’ère Pierce Brosnan, pour l’introduction de Daniel Craig dans le rôle. Casino Royale (M. Campbell, 2006), énième reboot d’une saga essoufflée, transpose le mythe de l’agent 007 au cœur du monde post-11 Septembre, à l’heure où l’imprévisibilité de l’ennemi fait rage. La mission ? Démanteler un vaste réseau terroriste international fondé par Le Chiffre (Mads Mikkelsen) à coups de parties de poker. L’idée ? Offrir un éclairage moderne au héros britannique et tenter de débusquer son humanité au travers des multiples évocations de son passé. Daniel Craig – impeccable – y incarne une machine à tuer impitoyable, un bulldozer humain guidé par un sens moral inébranlable. Intimidant par son regard glaçant, séduisant par son charisme implacable mais surtout plus fougueux que l’ensemble de ses précédents interprètes.

Sa physicalité, aussi impressionnante soit-elle, est retranscrite musicalement par la partition survoltée, haletante et percutante de David Arnold. Cette franche réussite, nous la devons à son amour éternel pour l’icône culturelle de son pays qu’il vénère depuis la découverte du film On ne vit que deux fois (L. Gilbert, 1967) du haut de ses huit ans. Et s’il n’en est pas à son premier coup d’essai, Casino Royale demeure sans nul doute son œuvre la plus aboutie. Arnold n’y va pas à la petite cuillère : l’orchestre est passé au shaker pour booster les traditions musicales qui ont cultivé « le son Bond ». Ici, le thème original de Monty Norman – réarrangé par John Barry dans la version que nous connaissons – est utilisé avec une grande parcimonie (« Trip Aces », « Miami International », « Dinner Jackets », « Dirty Martini », « Bond Wins It All », « Fall Of A House In Venice ») et non plus comme un véritable leitmotiv à l’instar de ses précédentes compositions, afin de refléter intelligemment l’inexpérience de l’agent secret. Bond se révèle compétent, certes, mais il reste encore novice dans le métier : son permis de tuer vient tout juste de lui être délivré. Ce n’est qu’à la toute fin du film que la mélodie culte se déploie, prouvant ainsi que la cohérence de l’univers ne repose pas entièrement sur elle (« The Name’s Bond… James Bond »). Sa force est de s’être approprié ingénieusement les couleurs instrumentales et les harmonies développées par John Barry, sans se laisser rattraper par les poncifs d’une industrie musicale hollywoodienne en mutation. Gageons toutefois que la production, soucieuse de conserver une certaine esthétique, n’est sûrement pas étrangère à ce choix artistique… Les puristes ne peuvent donc qu’apprécier ce retour aux fondamentaux : trompettes, trombones et cors d’harmonie criards (« African Rundown », « Blunt Instrument », « Miami International », « Stairwell Fight », « The End To An Aston Martin », « Fall Of A House In Venice »), cordes luxuriantes (« Solange », « I’m The Money », « City Of Lovers »), bois smart (« Trip Aces », « Bond Wins It All ») et batterie jazzy (« Blunt Instrument ») s’en donnent à cœur joie pour façonner le parcours initiatique du personnage !

En l’absence du « James Bond Theme », le score trouve sa ligne conductrice dans le générique rock « You Know My Name » – écrit par Arnold et chanté par Chris Cornell – que l’on retrouve interpolé à maintes reprises pour magnifier les apparitions glamour de Bond (« Blunt Instrument », « Solange », « Aston Montenegro », « Dinner Jackets ») et glorifier ses exploits héroïques au cours de sa mission périlleuse (« African Rundown », « Miami International »). D’aucuns oseraient dire que la personnalité artistique de l’auteur se dissimule derrière ce riche héritage codifié ! N’ont-ils alors pas relevé cette maîtrise symphonique hors norme – digne d’un Stargate (R. Emmerich, 1994) – cette vivacité instrumentale, cette manière d’enchaîner les rythmes, de les synchroniser à l’image ? Chaque morceau – ou presque – s’écoute avec autant d’addiction, notamment l’incroyable « African Rundown » où pléthores de cuivres vaillants et athlétiques pourchassent une section de percussions africaines musclées. Son style subit néanmoins quelques évolutions pour rompre le lien avec l’ère de Pierce Brosnan… Là où l’électronique omniprésente des trois précédents films avait tendance à représenter la gadgétisation de son arsenal secret, celle de Casino Royale se fait plus discrète, quasi-abstraite, s’infiltrant ça et là de manière occasionnelle, pour accentuer le tempo (« Miami International », « The Switch »), accompagner ses investigations (« Unauthorized Access », « CCTV », « Miami International ») ou révéler les conspirations du patibulaire Jean Duran, alias Le Chiffre (« Stairwell Fight », « Bond Loses It All », « Dirty Martini »). Les plus attentifs remarqueront toutefois un clin d’œil au « motif du suspens » – 4 notes descendantes répétées – dans « Dirty Martini » que l’on retrouve dans Demain Ne Meurt Jamais (« -3-Send, Underwater Discovery »), Le Monde Ne Suffit Pas (« Submarine ») et Meurs Un Autre Jour (« Antonov »). Plus tard, un piano cristallin et mélancolique dessine l’idylle naissante entre Bond et Vesper Lynd (Eva Green), « le porte-monnaie » des services secrets qui fit chavirer son cœur (« Dinner Jackets », « Vesper ») au point de le conduire à démissionner du MI6. On lui découvre alors une facette plus sentimentale, bienveillante, tandis que les cordes romantiques fleurissent au rythme de son épanouissement (« City Of Lovers »). Au final, Bond aspire lui-aussi à être aimé, à mener une vie paisible. Pourquoi n’aurait-il pas le droit de goûter à la normalité ? Cet équilibre naissant se voit cependant très vite perturbé par les accords menaçants de « The Switch » et « Fall Of A House In Venice » lorsque son passé dangereux le rattrape et entrave son idylle. Son héroïsme, il finira par le payer au prix d’un sacrifice : la mort de Vesper. Mêlant violons déchirants et piano plaintif, « Death of Vesper » explore le deuil et la rage auquel Bond se retrouve subitement confronté, tandis que Vesper succombe à sa noyade.

Il apparaît certain que le passage remarqué et apprécié d’Arnold sur la franchise aura laissé une empreinte indélébile de par son écriture pointilleuse, minutieuse et commémorative – notamment dans l’appropriation du thème de Monty Norman et des accords de John Barry – qui dynamite son héritage musical. Voilà une véritable déclaration d’amour au héros de Ian Fleming !

David-Emmanuel - Le BOvore

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