The Artist


Sony Classical (0886979788329)
Sony Classical (0886979789524)
Movie | Release date: 11/21/2011 | Format: CD, Download
 

Subscribe now!

Stay better informed and get access to collectors info!





 

# Track   Duration
1.The Artist Ouverture1:02
2.1927 A Russian Affair3:36
3.Greorge Valentin5:36
4.Pretty Peppy2:33
5.At The Kinograph Studios1:38
6.Fantaisie D'Amour3:09
7.Walt For Peppy3:22
8.Estancia Op.83:41
9.Imagination2:56
10.Silent Rumble1:16
11.19291:33
12.In The Stairs3:15
13.Jubilee Stomp2:35
14.Comme Une RoséE De Larmes3:24
15.The Sound Of Tears4:48
16.Pennies From Heaven2:14
17.19314:47
18.Jungle Bar2:07
19.L'Ombre Des Flammes5:58
20.Happy Ending...5:44
21.Charming Blackmail2:13
22.Ghost From The Past2:00
23.My Suicide6:25
24.Peppy And George2:06
 77:58
Submit your review Hide reviews in other languages

 

The Artist - 09/10 - Review of Mattis B., submitted at (French)
Le fort succès de The Artist aura été aussi impressionnant qu’inattendu. Michel Hazanavicius, le réalisateur d’OSS 117, rafle depuis quelques temps avec son équipe une grande partie des récompenses cinématographiques dont 3 Golden-Globes, 7 BAFTA, 6 Césars et 5 Oscars. C’est surtout l’originalité du film qui triomphe puisqu’il est muet et en noir et blanc. Un pari très, très risqué qu’au départ aucun producteur ne voulait, jusqu’à ce que l'équipe soit sauvée par Thomas Langmann. Je ne vais pas faire un énième éloge sur ce film prestigieux, simplement vous dire qu’après un début assez déstabilisant, on se prend rapidement au jeu, et une fois qu’on y est, on se régale. Les acteurs sont excellents et arrivent à transmettre leurs émotions à travers leurs gestes très expressifs. Je ne partirai pas sans avoir mentionné le nom de Jean Dujardin dans son rôle de George Valentin joué à la perfection. Il s'agit du seul acteur français à avoir obtenu l’oscar du meilleur acteur à ce jour, c'est dire ! C’est une véritable performance d’arriver à maintenir l’attention du spectateur durant 1h40 pour un film, a priori, pas très attractif - je ne sais même pas si j'arriverai à vous maintenir cinq minutes sur cette critique - mais Michel Hazanavicius l’a fait !

Ludovic Bource est un vieil ami du réalisateur, c’est donc lui qui se charge de composer la musique de The Artist après « Mes Amis » et les deux « OSS 117 ». Et cette B.O. pourrait bien être la plus importante de sa carrière, car depuis quelques temps, la plupart des récompenses de musiques de films lui reviennent. Maintenant, c’est vrai que toutes ces récompenses ont un peu perdu de leur valeur avec le temps. Un compositeur, de préférence nouveau dans le métier, qui compose une musique peu commune pour un film à grand succès à toutes les chances de remporter l’Oscar de la meilleure musique de film : regardez The Social Network (2011), Slumdog Millionaire (2009), Babel (2006), Brokeback Mountain (2005)… Mais selon moi, le compositeur mérite amplement tous ces prix, car outre le fait que la composition soit originale, elle sied bien au film et demeure splendide à l’écoute seule. The Artist n’aurait sans doute jamais connu un tel succès sans sa musique ; quel que soit le scénario ou le talent des acteurs, on s’ennuierait ferme sans son. Pour une fois, la musique n’est plus en arrière-plan derrière les dialogues, elle a un rôle essentiel. Dans ce film, elle est un personnage à part entière !

Ludovic Bource s’en sort à la perfection, et se hisse à la hauteur des plus grands compositeurs de musique de film du cinéma de l'âge d'or hollywoodien tels Max Steiner ou Bernard Herrmann. Ces musiques qui aujourd’hui semblent démodées étaient pour l’époque relativement novatrices. En à peine 3 mois, Ludovic Bource a composé près de 1h40 de musique de film, en s’aidant de cinq orchestrateurs. Il fallait tout de même diriger les 80 musiciens (nombre important pour un film français) de l’orchestre philharmonique de Flandres.

La B.O. s’axe sur plusieurs thèmes : avant tout le très attendu thème principal que l’on entend sur 'The Artist Overture', mais aussi le thème de George Valentin dans la piste du même nom ou dans 'Fantaisie d’amour'. Soutenu par un xylophone sautillant, ce thème est léger et montre bien que ce personnage heureux n’a pas de soucis à se faire. Le thème de Peppy Miller dans 'Pretty Peppy' est joué par un violon enjoué soutenu par quelques flutes délicates faisant penser à des vieux films de Walt Disney. Cette première partie de l’album tourne autour de morceaux joyeux rappelant certaines musiques de Citizen Kane d’Herrmann ou les compositions de Charlie Chaplin. Mais on se laissera convaincre tout aussi facilement par les morceaux romantiques, comme 'Waltz for Peppy', ou dynamiques comme 'A Russian Affair'.

C’est surtout dans la deuxième partie que le score devient plus sérieux, et là, les musiques valent le détour. Dès 'In the Stairs' une lignée de violons bat la pulsation de manière pesante, et le thème gracieux de 'Waltz for Peppy' devient bizarrement morose. On appréciera de même le piano soliste et mélancolique de 'Comme une rosée de larmes'. Mais le morceau le plus triste est certainement 'My Suicide (Dedicated to 03.29.1967)' débutant dans la douleur avec une reprise du thème principal pour violons extrêmement émouvante. Vers le milieu, le morceau prend une tournure encore plus dramatique, alors que l’orchestre se joint au mouvement. Sans cette musique, la scène serait sans doute bien moins impressionnante.

Les morceaux les plus sombres sont eux aussi écrit à la perfection. A commencer par le sinistre 'The Sound Of Tears', mais surtout le cauchemardesque 'Ghost From The Past 'où les instruments qui partent dans tous les sens semblent totalement déboussolés. On reconnait à la fin l’influence d’Herrmann avec son ostinato pour violon rappelant quelque peu Vertigo pour Hitchcock. L’impressionnant 'L’ombre des flammes' retranscrit parfaitement la folie qui s’empare de George dans le film. D’abord discret, la tension monte crescendo jusqu’à ce que l’orchestre se déchaine brutalement. Les cuivres prennent leurs marques dans ce véritable tour de force marqué par de solides percussions. On peut retenir un nouveau motif de 9 notes répété inlassablement pour accentuer la crise de folie qui s’empare du personnage. Les violons virevoltent sur un tempo beaucoup plus rapide. Le morceau se finit en apothéose sur un magnifique retentissement de cuivres absolument remarquable qui exige d'être réécouté ! Cette deuxième partie est aussi composée de quelques morceaux plus paisibles comme 'Jungle Bar', 'Happy Ending…' ou 'Charming Blackmail', histoire de respirer un peu dans cette noirceur.

La piste qui a posé le plus de problème au compositeur reste quand même 'Peppy and George' pour la séquence des claquettes. Au départ, les acteurs ont dansé leur chorégraphie sur une musique déjà existante, puis Ludovic Bource a dû composer sa musique par-dessus et sur le même rythme. Ça devait pas être la joie pour les séances de mixages ! Et c’est ainsi que s’achève l’album de The Artist après 78 minutes de pur bonheur.

Pas de doute, Ludovic Bource a tenu son pari en composant un score symphonique de grande qualité dans un style qui nous replonge totalement dans l'époque, tout en étant très actuel. La musique s'insère parfaitement dans le film, elle en est en quelque sorte la colonne vertébrale, chose que les médias oublient parfois un peu trop. En sortant du cinéma, j’ai entendu un homme dire très distinctement : « La musique…est…TOP !!! », et c’est vrai que l’on ne peut que saluer le travail titanesque qu’a dû fournir Ludovic Bource sur cette B.O. qui révèle au grand jour un compositeur très prometteur, et à qui l'on souhaite une belle carrière. Je vous épargne le « chapeau l’artiste », mais par contre, vous croyez que Ludovic Bource aurait eu toutes ses récompenses s’il avait écrit la musique 60 ans plus tôt ?
The Artist - 10/10 - Review of Sander Neyt, submitted at (Dutch)
Normaliter begin ik al mijn recensies met een bekende quote van de film, of met een quote dat de essentie van de film samenvat in een aantal zinnen. Maar bij deze film moet ik mijn traditie eventjes aan de kant leggen. Het is namelijk moeilijk om een quote te vinden van een stomme film. Want dit is “The Artist”. Er wordt geen enkel woord gezegd tot op het einde van de film. Je moet lef hebben om heden den dage tussen al het blockbuster geweld een film af te leveren waar geen woord wordt in gezegd. Lef, moed en een goede producer die er zijn geld in wilt steken. Michel Hazanavicius had het alle drie. Wat een geluk. Want “The Artist “ is een prachtige film geworden. Een verademing in de horden films met CGI. Hazanavicius wou een film maken zoals in de tijd van toen. En dat is hem goed gelukt ook.

De film verteld het verhaal van George Valentin, een acteur die wereldberoemd is voor zijn rollen in de stomme films. Op de avond van de premiere van zijn laatste film “A Russian Affair” ontmoet hij een dame genaamd Peppy Miller. Hij besluit om haar te helpen om in de filmwereld terecht te komen. Wonderbaarlijk lukt het hem. Maar dan komen de films met geluid op gang. Valentin is gedoemd om zijn job te verliezen. Zijn carrière verwaterd, en dat van Miller wordt alsmaar beter.
Op zich is dit een heel simpel verhaal voor een film van bijna 100 minuten. Maar zonder een gesproken woord kan je natuurlijk geen ingewikkeld verhaal vertellen. Wat “The Artist” wel is, is een hartverwarmend en ontroerend verhaal dat prachtig in beeld is gebracht. De acteerprestaties zijn uitmuntend. Vooral John Goodman is leuk te bezichtigen in een bijrol. Maar het is toch Jean Dujardin die met de prent gaat lopen. Zijn interpretatie van het personage is uitmuntend te noemen en volgens mij de enige juiste keuze voor deze rol.

Zoals eerder gezegd wordt er in deze film geen woord gezegd. Dus de kijker aanschouwd te beelden, en kan alleen maar de muziek aanhoren. Daarom is de muziek bij zulke films mogelijks nog belangrijker dan bij de reguliere films. Daarom vond ik het vreemd dat Hazanavicus geen componist met ervaring had gekozen. Neen, in plaats daarvan koos hij Ludovic Bource, een Franse componist die praktisch geen ervaring had bij het scoren van een film. Bij de meeste componisten zal het gebrek aan ervaring in zijn of haar nadeel spelen, maar niet bij Bource. Zijn gebrek aan ervaring is juist zijn grootste voordeel geweest. Hij kent de trucen van de foor niet. Hij kon zich volledig wijten aan zijn taak, zonder terug te grijpen op een stijl, zonder terug te grijpen op iets wat hij al had gedaan. En dan kan een componist een score bekomen die uniek is in elk opzicht van het woord. Een score die zo goed is dat het een klassieker zal worden (of al is.)

Wat meteen opvalt bij het beluisteren van deze score is de authenticiteit. Al vanaf de eerste noot lijkt het alsof je bent teruggestuurd door de tijd naar de jaren 20. En dat is de mooiste troef van deze score. Moest je zeggen dat deze score is opgenomen in de jaren 20, je zou het haast kunnen geloven. Bource gebruikt elk instrument van het orkest tot het uiterste, hij vergeet niets. De synthesizer wordt om verstaanbare redenen achterwege gelaten. Alles is orkestraal, en de thematiek is om je vingers van af te likken.

De score bestaat uit voornamelijk twee thema’s. Het eerste is voor George Valentin. Het is een snel, geestig en prachtig thema geworden. Het is een aanstekelijke melodie die voor dagen in je hoofd zal zitten. Eenmaal de melodie zich heeft genesteld in je hersenen, zal je het niet snel meer kwijt geraken. Je kan wel zien dat Bource zijn klassiekers kent. Er zijn invloeden van “Citizen Kane” te vinden in dit nummer, maar geen haan die daar naar kraait.
Een tweede thema is dat voor Peppy. Het ligt in het verlengde van dat van Valentin, maar het is van hetzelfde hoge niveau. Ook dit deuntje krijg je niet uit je hoofd. En dat is het mooiste van deze score, het is herkenbare prachtige muziek die je zal blijven beluisteren, ook al heb je de score al dertig keer beluisterd.

Buiten deze twee thema’s is ook de rest van de score van een evenwaardig niveau. Het enthousiasme en liefde straalt van elk nummer. Sommige nummers zijn zeer optimistisch, maar er is natuurlijk ook plaats voor dramatiek. Vooral te horen is de beklijvende “Comme Une Rosée De Larmes”. Het is een piano solo die perfect de depressie neerzet van Valentin. De beelden die gepaard gaan met deze muziek zijn al even beklijvend, en de kijker zal een traantje moeten wegpinken.
Nog een leuk weetje voor de echte liefhebbers. Deze muziek is opgenomen door het “Brussels Philharmonic “. Het bewijs dat de Belgen toch nog in iets goed zijn . Het orkest speelt de pannen van het dak, en moeten niet onderdoen voor de andere grote orkesten zoals het “Londen Philharmonic”.

Conclusie
The Artist” is een score geworden waarvan de kennis der superlatieven van deze recensent tekort komt. Het is een prachtige, magnifieke puur orkestrale score geworden dat gewoonweg prachtig te aanhoren is. Het is ook tegelijkertijd een hommage aan de grote componisten van vroeger. Zoals Max Steiner, Erich Wolfgang Korngold, Herbert Stothart, Alex North en de altijd fantastische Alfred Newman. Net zoals de film een moderne film is dat zeer ouderwets aanvoelt, is deze score een moderne score die ouderwets overkomt. Is deze muziek het kopen waard? Jazeker, elke zelf respecterende fan van filmmuziek moet deze score in huis halen. Normaal gezien ben ik nogal sceptisch tegenover scores die de Oscar For Best Original Score winnen, maar “The Artist” was een verdiende winnaar. Tien dikke pluimen voor Ludovic Bource en zijn “The Artist.
The Artist - 10/10 - Review of John Mansell, submitted at (English)


THE ARTIST
MUSIC BY LUDOVIC BOURCE.
REVIEW BY JOHN MANSELL .

Writing music for film is I think probably a hard task, al the timings have to be just so and the music obviously has to enhance the movie without being overpowering. So scoring a silent movie, must be even more difficult. I say this because of the amount of music that will be required, after all music in a silent movie has to do more than enhance it has to be part of the dialogue (that is not there) or it becomes the dialogue in effect. It is the romance, the comedy and also it is the timing and the punctuation for the film up on the screen. THE ARTIST is taking the cinema going world by storm, it is a black and white silent movie made in France which has received many nominations and also lifted a few major prizes in this the Awards season for movies released in 2011. The musical score is by gifted French composer Ludovic Bource, his score is in one word amazing, add to that delightful, exciting and emotive and you have the perfect ingredients for a great film score. It is an almost luxurious sounding work which harkens back to the days of when a full orchestra would be seated in the pit playing the musical accompaniment to many a silent classic. Flickering images and dramatic music made for a great time in the theatres way back then. Bource has created a soundtrack that although almost continuous is not in any way overbearing or intrusive, in fact you sit and watch the movie and are really not that conscious of the music because this talented composer has managed to score the film in a way that the music is or could be another actor playing out their part to the watching audience. There is a particularly lovely theme included which is track number 9, COMME UNA ROSE LARMES, solo piano picks out a plaintive and delicately emotive theme which is hauntingly beautiful with touches of melancholy. I was particularly impressed with the opening track of the movie. RUSSIA
1927, it is a near four minute cue that is full of drama and energy, played at the opening of the movie, the scene is set in a theatre where a movie is being screened, full orchestra is seen performing the music as the film is shown to the delight of the audience, Bource manages to cram many types and styles of music into this four minutes but it just flows and works so well. It is a stylish and entertaining composition, brass and strings being the main stay of the piece as the on screen hero escapes the clutches of a dastardly and evil villain with the help of his fearless and faithful dog and accompanied by his leading lady.
It really is a wonderful marriage of image and music. Track five is also a highlight for me, SILENT RUMBLE is text book film scoring from a bygone age, dramatic, fast paced and also full of vigour. The composer has also written some wonderful melodic material for the movie, Track six 1929, is an example of such writing, and although short lived it is an impressive and lingering melody, performed foremost by woodwind which are enhanced by subtle use of strings and more woods, a pleasing theme which is far too brief. This is an excellent score and I for one do hope that Bource will soon be stepping up to collect more awards, The BAFTA maybe and then the Oscar. Bravo Maestro Bource. Chaque note est le lieu avec soin et amour, et la musique est le cœur de L‘ARTISTE.
The Artist - 10/10 - Review of Chris R., submitted at (English)
While this film will most likely go by unnoticed by the public, it is one of the better films of 2011. Now most movie goers never really pay attention to the fact that music plays as much a role in the film as acting but for all that it does it goes widely unnoticed. For The Artist though the score is pretty much the bulk of the movie. Heralding us back to the age of the silent movie, the artist shows us a world of black and white, and totally devoid of sound effects, and accompanied by what may be one of the most ambitious scores of the modern age. The Artist score introduces us with a kind of playful melody in 'George Valentin' which has the kind of playful xylophone melody that is at once infectious and such a pleasant to listen to. Though the theme is good, on album some of it kind of begins to get repetitious and will cause those unfamiliar with the movie to grow bored.
The pleasant love theme for the score appears intermingled in 'Pretty Peppy' and comes full circle in 'Waltz for Peppy'.

The scores darker moments can be found in cues such as '1927 a Russian Affair' and 'Ghosts from the Past' which features a lot of dissonance heard being played by the orchestra and crescendo's wildly at the end. In encompassing with the films homage to the silent movie era there are a lot of references to the composers of yesteryear. Composers such as Max Steiner and Alfred Newman, even a terrific reference to the great Bernard Hermann can be heard withing the score. Such great care and detail was given to ensure that this music captured everything that made the silent movie era terrific.

Word to the wise though, while the music is great, its real application is for the screen, the main theme becomes a little worn after a while but that isn't a particularly a bad thing in this case (The theme is really that catchy). I would really advise at least seeing the movie because if not, the true magic of this score will go unnoticed.
The Artist - 07/10 - Review of Damien , submitted at (French)
L'équipe d''OSS 117' s'est retrouvée pour nous concocter, en 2011, un film en noir et blanc et... muet. Il était certain que Michel Hazanavicius referait appel aux services du compositeur Ludovic Bource. Et si le projet représentait déjà un grand défi cinématographique, le défi musical était probablement plus important encore: seul élément narratif sonore, la musique se devait d'être assez précise pour développer les émotions et en quelque sorte jouer le rôle des dialogues.

Le travail de Ludovic Bource semble avoir fait mouche. Depuis quelques mois, le compositeur, jusqu'ici parfait inconnu, se voit gratifié des prix les plus prestigieux du cinéma à travers le monde entier. Et probablement même l'Oscar dans quelques jours. Certes l'on sait bien que ces récompenses ont tendance à être attribuées en fonction du film que de la musique en elle-même, mais leur dimension symbolique et honorifique demeure malgré tout.

Pour illustrer ce 'The Artist', Ludovic Bource reste dans le style qui avait déjà frappé dans 'OSS 117': une musique virevoltante, joyeuse et entraînante, mais parfois excessive, si bien qu'elle ne sied qu'à un film d'époque. Idéal donc pour cet 'Artist', à la fois pastiche et hommage aux films du temps passé.

Jouant sur plusieurs registres, de la comédie guillerette à la tragédie dépressive, avec quelques passages d'un sinistre éclatant, Ludovic Bource se montre très à l'aise et parvient à offrir l'accompagnement musical dont 'The Artist' avait besoin. Le grand reproche qu'on peut lui adresser est sans doute l'omniprésence de la musique qui, au fur et à mesure que le film avance, se montre plus assommante que réjouissante. Mais cela fait également partie du genre muet, qui ne peut pas se permettre trop de passages insonores. Voilà probablement une des raisons pour lesquelles ce genre a cessé d'exister...
Oscars: Best Original Score (Winner)


Report a fault or send us additional info!: Log on

 



More