Indéniablement, un des scores atmosphériques de Horner ! On oublie souvent qu’entre deux partitions symphoniques, le compositeur aimait à réaliser des partitions électros, souvent à base d’improvisations.
Ici, la texture sonore est très aboutie, l’ensemble relevant d’une forme de nostalgie assez aérienne. Le travail sur la matière, comme souvent chez Horner, est remarquable. Peu d’ambiances toutes faites ici,
« An unsetting calm » qui ouvre l’album résume à lui seul le climat qui va perdurer tout au long de la BO. On est immédiatement saisi par cette plage planante, mais qui conserve une dynamique permanente (violons, piano, boucles percussives, nappes…). L’ensemble est comme flouté dans une perception lointaine.
« Confronting for ever », un peu plus tard, est un bel exemple de l’underscoring brillant de Horner. D’une sombre tenue, le morceau erre dans les graves, dans une écriture tendue, sans jamais céder à un quelconque tape-à-l’œil.
Toutefois, l’homogénéité absolue du score tend à uniformaliser l’écoute sur le long terme, et on se perd un peu dans les méandres de cette mémoire qui peine à se révéler.
En résumé : un peu long, belles textures d’ambiances très prenantes, mais une usure sur la longueur.