Star Wars: The Force Awakens


Walt Disney Records (0050087323295)
Walt Disney Records (0782657850190)
Film | Date de sortie: 18/12/2015 | Sortie du film: 2015 | Type: CD, Téléchargement
 

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# Track   Duration
1.Main Title and the Attack on the Jakku Village6:25
2.The Scavenger3:39
3.I Can Fly Anything3:10
4.Rey Meets BB-81:31
5.Follow Me2:54
6.Rey’s Theme3:11
7.The Falcon3:32
8.That Girl with the Staff1:58
9.The Rathtars!4:05
10.Finn’s Confession2:08
11.Maz’s Counsel3:07
12.The Starkiller1:50
13.Kylo Ren Arrives at the Battle2:00
14.The Abduction2:23
15.Han and Leia4:41
16.March of the Resistance2:34
17.Snoke2:03
18.On the Inside2:06
19.Torn Apart4:19
20.The Ways of the Force3:14
21.Scherzo for X-Wings2:32
22.Farewell and the Trip4:55
23.The Jedi Steps and Finale8:51
 77:07
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Star Wars: The Force Awakens - 10/10 - Critique de David-Emmanuel Thomas, ajouté le
LE RÉVEIL DU MAESTRO

Injustement écarté de la production pour des divergences d’opinion sur l’élargissement de son œuvre, George Lucas n’opère qu’en tant que consultant sur Le Réveil de la Force. Bob Iger, PDG de Disney, réfute ses idées originales au profit d’un reboot à peine déguisé de l’épisode IV cherchant désespérément à cibler un public plus juvénile, sans doute pas encore familiarisé avec la saga sur grand écran, et ainsi booster grassement les ventes de produits dérivés. Cette stratégie cafardeuse s’avère particulièrement frustrante pour les puristes ayant pour la plupart déjà prononcé le divorce lors de la sortie de la prélogie entre 1999 et 2005 (La Menace Fantôme – L’Attaque des Clones – La Revanche des Sith). John Williams devient quant à lui l’unique artiste de la saga pouvant se targuer de détenir un rôle capital dans ce nouvel épisode, en apportant un lot de consolation nettement considérable. Fidèle à son approche et à ses méthodes avant-gardistes, le compositeur forge une pléiade de thématiques musicales nouvelles au classicisme débordant tout en conservant son langage caractéristique. Des pages de notes non souillées par des boucles électroniques sempiternelles représentatives du XXIe siècle, dont la propagation ne cesse de s’accroître avec des influenceurs massifs tels que Hans Zimmer, Marco Beltrami ou encore Tom Holkenborg. A défaut de présenter un caractère inédit, le long-métrage de J.J. Abrams aura réveillé l’esprit incroyablement créatif d’un John Williams n’affichant pour sa part aucune régression.

Au regard de l’historique musical de la Guerre des Étoiles, on observe immanquablement une dichotomie toujours très prononcée – le côté lumineux et le côté obscur désignant les frontières naïves du Bien et du Mal – ce à quoi Le Réveil de la Force ne fait pas exception à la règle. La mélodie harmonieuse associée à l’héroïne Rey gouverne cette trilogie par sa flûte vagabonde et ses cordes aventureuses (« Rey’s Theme »). Selon son auteur, elle représentait un « défi intéressant » dans la mesure où elle « n’évoque aucunement un love theme » mais plutôt une combattante honorable « imprégnée d’une grande force » et d’un esprit d’aventurière. Williams se surpasse pour donner un relief musical à ce nouveau personnage encore en quête de découvertes. La mélodie s’ouvre sur des instruments plus délicats et « vulnérables » comme la flûte, le piano et le carillon qui tendent à développer notre empathie pour cette pilleuse d’épaves abandonnée par ses parents. Elle s’émancipe ensuite par la voie subliminale de l’orchestre avec notamment les cors d’harmonie qui lui insufflent un aspect plus triomphal et lumineux. Déclinée à bien des reprises (« The Scavenger », « The Abduction », « Farewell and Trip », « The Jedi Steps and Finale »), ce leitmotiv regorgeant d’espoir se retrouve contrebalancé par les cuivres tonitruants de Kylo Ren/Ben Solo, reflétant son caractère impétueux mais également son passage à l’âge adulte (« Kylo Ren Arrives At The Battle »). Un motif à cinq notes convoque les cuivres impériaux du thème de Dark Vador afin d’établir une connexion auditive avec son grand-père défunt tout en symbolisant le mal qu’il incarne. L’autre revers de la médaille dévoile un autre motif contenant quelques mesures plus « méditatives » interprétées de manière plus douce pour souligner l’hésitation qui le ronge (« The Abduction », « Han and Leia »). Les violons funestes accompagnant le meurtre de son père Hans Solo semblent cristalliser sa position au sein du côté obscur de la Force (« Torn Apart »). Les cuivres massifs annoncent alors l’émergence d’une nouvelle menace intergalactique malgré l’extinction du seigneur noir des Sith et de Palpatine. La courte variation du thème de Vador fait justement écho aux vestiges de l’Empire et à ce que le père de Luke Skywalker représentait avant de se repentir.

Les mélodies fusent également du côté des rebelles, tel le Faucon Millénium lancé à la vitesse de la lumière. Williams développe un scherzo frétillant pour rythmer les courses de X-Wing menées de front par les trompettes triomphantes et éclatantes du « Star Wars Theme » (« Scherzo for X-Wings »), mais aussi une marche militarisée convoyant la Résistance vers leur entrée en guerre contre le Premier Ordre (« March of the Resistance »). Dans ce vaste ensemble symphonique, on y décèle également un autre motif ascendant à cordes s’accordant aux exploits du téméraire Poe Dameron (« I Can Fly Anything »).

A l’inverse, le stormtrooper reconverti Finn n’écope pas d’une approche particulière (« Follow Me ») bien qu’il constitue l’un des piliers centraux de ce récit. La partition inspirée de John Williams débouche enfin sur un motif à cuivres plus terne et mystérieux lorsque Rey escalade les marches d’Ahch To, laissant enfin entrevoir un Luke Skywalker désemparé (« The Jedi Steps and Finale »). L’ampleur et l’intensité de ses mélodies lui valent d’obtenir un 22e Grammy ainsi qu’un Saturn Award ainsi qu’une 45e nomination aux Oscars en 2016. Mais le pouvoir salvateur de la musique de film ne suffit pas à rehausser le niveau du long-métrage qui affiche un succès retentissant au box-office. C’est officiellement un pari réussi pour le studio aux grandes oreilles qui rentabilise le rachat de la licence mais surtout pour John Williams qui trouve encore l’inspiration pour nous transporter au-delà des étoiles grâce à la richesse de ses thématiques spatiales.
Oscars: Best Original Score (Nominé)
Bande annonce:





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