127 Hours

Après le succès phénoménal de 'Slumdog Millionaire', Danny Boyle fait à nouveau équipe avec le compositeur indien A. R. Rahman. Un choix judicieux, qui enrichit le long métrage d'une sensibilité radicalement différente de ce qu'on entend habituellement. Dans '127 Hours', Rahman propose des compositions aériennes envoûtantes qui cadrent parfaitement avec l'immensité du décor, en ne négligeant pas le côté menaçant de ce désert. L'instrumentation est tout sauf conventionnelle: l'orchestre est réduit à son strict minimum, accompagné de nappes de synthés atmosphériques, guitares et quelques instruments traditionnels. Avec une sobriété déconcertante, le compositeur tisse une ambiance et crée une réelle émotion.

Mais cette simplicité n'a pas que des avantages. En effet deux thèmes et si peu d'instruments se montrent insuffisants et, sur les 30 minutes de musiques composées par Rahman, on peut avoir l'impression de tourner en rond. On retiendra cependant les guitares persistantes de morceaux comme 'Liberation' ou 'Liberation In a Dream', montées en puissance qui prennent des accents de thriller, et surtout la vibrante ballade 'Touch of the Sun', petite perle de rêverie. 'If I Rise', interprétée par Dido, reprend avec ferveur le thème principal et conclut en beauté un album travaillé à défaut d'être varié.