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Track
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Artiste/Compositeur |
Duration
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1. | Rock Island, 1931 | | 3:22 |
2. | Wake | | 1:55 |
3. | Just the Feller | | 2:44 |
4. | Mr. Rance | | 1:38 |
5. | Bit Borrowers | | 2:25 |
6. | Murder (In Four Parts) | | 7:54 |
7. | Road to Chicago | | 3:06 |
8. | Reading Room | | 1:25 |
9. | Someday Sweetheart | The Charleston Chasers | 3:06 |
10. | Meet Maguire | | 1:44 |
11. | Blood Dog | | 1:06 |
12. | Finn McGovern | | 2:11 |
13. | The Farm | | 2:09 |
14. | Dirty Money | | 3:10 |
15. | Rain Hammers | | 2:41 |
16. | A Blind Eye | | 2:27 |
17. | Nothing to Trade | | 2:25 |
18. | Queer Notions | Fletcher Henderson and His Orchestra | 1:20 |
19. | Virgin Mary | | 2:40 |
20. | Shoot the Dead | | 2:25 |
21. | Grave Drive | | 1:20 |
22. | Cathedral | | 2:40 |
23. | There'll Be Some Changes Made | Chicago Rhythm Kings | 2:59 |
24. | Ghosts | | 3:40 |
25. | Lexington Hotel, Room 1432 | | 1:45 |
26. | Road to Perdition | | 3:55 |
27. | Perdition Piano Duet | Tom Hanks/Paul Newman | 1:39 |
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En 2002, Sam Mendes renouvelle fièrement sa collaboration avec Thomas Newman après avoir été désigné pour adapter à l’écran Les Sentiers de la Perdition (M. A. Collins, éd. DC Comics, 1998), un roman graphique illustré par Richard Piers Rayner. Succès méconnu et sous-estimé par les critiques, ce revenge movie qu’il décrit comme « narrativement simpliste, mais porté par des thèmes très complexes » s’enrichit d’un sentimentalisme et d’une dramaturgie musicale saisissants.Le compositeur sonde les émotions des personnages grâce à des plages de notes moins abstraites et plus thématiques. Ses mélodies dévastatrices installent une ambiance sonore inédite et impeccable au service d’un récit bouleversant porté par l’interprétation magistrale de Tom Hanks (Michael Sullivan), ici dans le rôle d’un tueur professionnel à la solde du chef de la pègre irlandaise, John Rooney (Paul Newman), dans le Chicago de la Dépression. Lorsque Rooney Jr (Daniel Craig) assassine la femme et le cadet de Sullivan pour s’attirer l’estime de son paternel, Michael entreprend un long voyage avec son fils survivant (Tyler Hoechlin) qui le ramènera inexorablement sur le chemin de la vengeance. Conjuguées à une section de cordes protectrices, les touches d’un piano éthéré sèment la désolation (« Road to Chicago », « Reading Room ») et se chargent de mettre en exergue l’amour paternel de Sullivan qui apprendra au cours de sa fuite à développer les liens affectifs avec son fils admiratif (« The Farm », « Road to Perdition »). Ces quelques notes errantes se fraient un chemin parmi des bois suaves (« Wake », « Rain Hammers »), des cuivres explosifs (« Dirty Money », « Shoot the Dead », « Lexington Hotel, Room 1432 ») mais aussi des instruments folkloriques, parmi lesquels la cornemuse et le violon stroviol, qui teintent ainsi cet ensemble de sonorités irlandaises (« Rock Island, 1931 »). Les instrumentations se font ensuite plus variées pour accompagner la traque acharnée contre Sullivan. La noirceur alarmante du violoncelle de « Murder in Four Parts » laisse ainsi clairement présager le meurtre de sa famille par opposition aux sonorités jazzy de l’EWI (Electronic Wind Instrument/contrôleur à vent électronique), associées au tueur psychopathe nécrophile Maguire (Jude Law), qui apporte quant à lui son lot d’extravagance et de machiavélisme (« Meet Maguire »). Cette multitude d’interprétations solo imprègne le score d’une solitude spirituelle, tout en le rendant incroyablement contemplatif.
Enfin, cet écrin musical des plus somptueux se conclut sur un ostinato de cordes déchirant, magnifié par l’orchestration luxuriante de Thomas Newman (« Road to Perdition »), achevant de conférer une dimension testamentaire à ce final des plus larmoyants. Malgré le succès retentissant de sa bande originale auprès des cinéphiles mélomanes, Les Sentiers de la Perdition ne retint finalement pas l’attention de l’Academy Awards lors de la cérémonie des Oscars de 2003... Une honte !
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