Knowing

Après « I,Robot », Alex Proyas revient avec Knowing (Prédictions), une œuvre tenant à la fois du thriller fantastique et du film catastrophe.
Le réalisateur de « Dark City » réussit un film prenant de bout en bout, ( interprété par un Nicolas Cage parfait ) grâce à un scénario plutôt bien ficelé et à un rythme soutenu. Les effets spéciaux sont absolument déments donnant lieu à des scènes catastrophes particulièrement impressionnantes (notamment la séquence du crash de l’avion et celle du déraillement du métro ). La dernière partie du film réserve quelques surprises qui vont à l’encontre d’un certain schéma hollywoodiens même si certains pourront trouver la dernière séquence du film assez discutable en y voyant une certaine apologie de la Scientologie ! Chacun sera libre d’en juger !
En tous les cas, « Prédictions » reste pour ma part, un des meilleurs films dit apocalyptique à la fois impressionnant et angoissant à souhait !

Marco Beltrami retrouve pour la deuxième fois Alex Proyas, après « I, Robot » et livre avec « Knowing » une œuvre lorgnant sans réserve du côté de Bernard Herrmann en prenant comme appui « Psycho ».
Beltrami s’amuse à décliner les thèmes empruntés à l’œuvre d’Herrrmann mais ne renie en rien son style à la fois sombre, désespéré et lyrique.
Dans ce cas particulier, jamais Beltrami n’a composé une musique si désespérée et fataliste .
Dès le « Main Titles » Beltrami introduit cette impression d’angoisse et de fin du monde tel une menace grandissante qui s’approche sûrement .
Si les autres pistes s’avèrent plus fonctionnelles, mais non dénués d’intérêts, les deux morceaux qui ressortent de l’album sont « Caleb Leaves » et « Who wants an Apple » .
« Caleb Leaves » illustre en fait un des moments clé du film, ou le héros découvre une vérité foudroyante.
Ce long morceaux de 7 minutes est un des passages les plus réussit de l’album ou le compositeur construit une progression dramatique à la fois intense et émouvante faisant penser au style de James Newton Howard, notamment sur les films de Shyamalan !
« Who wants an apple » conclut l’album de façon épique et majestueuse dans une ambiance de révélation tout en restant dans le ton général de l’album.

Marco Beltrami arrive à installer une ambiance angoissante et intrigante en s’appuyant ouvertement sur le « Psycho » d’Herrmann conférant au film une atmosphère particulière assez réussie.
Si certains passages sont d’ordre fonctionnels, Beltrami arrive ,à délivrer un score inspiré sans être vraiment surprenant pour autant.
Le compositeur prouve une fois de plus qu’il est devenu maître dans l’art de créer des ambiances sombres et angoissantes un peu à l’instar d’un Christopher Young .
Un score angoissant et désespéré bien que l’impact de la musique soit moindre sur écoute isolée.