The Spiderwick Chronicles

James Horner nous revient avec The Spiderwick Chronicles, un James Horner que l’on avait pas entendu depuis pas mal d’années puisqu’il semble avoir accompli une œuvre très mature et inspirée. La première impression que l’on a, après avoir écouté l’album dans son ensemble, c’est que le maestro ait fait dans la retenue et la sobriété. Pas forcément de grandes effusions orchestrales et aucun débordement mélodique à n’en plus finir. Le compositeur, a, semble t’il, préféré peser ses notes, les doser pour mieux installer une ambiance fantastique et féerique, sobre et efficace. Cela n’empêche pas cependant quelques moments de fulgurances orchestrales lors des passages d’actions, qui prouvent une fois de plus, l’habilité et le savoir faire hors pair du compositeur, dans l’écriture symphonique d’action. Les moments d’actions sont comme toujours servis par les percussions habituelles du compositeur, à savoir ce martèlement percussif avec enclume, accompagné par des trompettes affolées. A l’écoute, on pense bien sur à ses précédentes œuvres que sont Willow ou Krull dans le domaine de l’Héroic - fantasy ou à encore à ses partitions dans le domaine du film d’animation .
Il n’y a pas clairement de thème pré défini au début du score mais James Horner mise plutôt pour une approche en douceur privilégiant une ambiance de mystère. Le thème principal du film, apparaît vraiment dès la deuxième piste du score. C’est un thème assez sobre et mélancolique qui traduit très bien les sentiments du héros. Ce même thème sera repris dans toute son ampleur dans le grand morceaux de tout le score: « The Flight of the Griffin » .
A certain moments, l’écriture de James Horner n’est pas sans rappeler celle de John Williams prouvant l’affiliation entre les deux compositeurs dans le domaine de l’aventure et la fantaisie par ce classicisme et la virtuosité des mélodies et de l’orchestration.
Tour à tour, les diverses pistes de l’album dévoilent des ambiances à la fois sombres et mystérieuses mais toujours dans un style assez classieux et lyrique. L’émerveillement est aussi de rigueur dans des passages à la fois tendres et magiques définis par des harmonies toujours très soignées.

James Horner semble avoir trouvé avec ce film, l’inspiration qui lui manquait grandement depuis quelques années. Le compositeur a pour une fois délaissé ses habituelles répétitions et autres auto citations, sans toute fois abandonner totalement quelques petites reprises d’une de ses anciennes œuvres lors de certains passages !
Ceci étant dit, bilan très positif donc, avec ce nouveau score qui renoue en quelque sorte avec les grandes heures de James Horner des années 80 dans le domaine du fantastique bien que cette dernière partition ne soit pas aussi mémorable ou grandiose que ses précédentes dans ce même domaine. En tout cas, c’est une très bonne surprise qui montre que James Horner sait encore nous réjouir !