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IRMA LA DOUCE

Ajouté le Jeudi, 24 Mars, 2016   Posté par Arvid Fossen

IRMA LA DOUCE

La comédie musicale d’Alexandre Breffort par ses créateurs en 1956. Colette Renard & Raymond Legrand – le père de Michel Legrand. L’enregistrement intégral avait été égaré et Milan est fier de remettre celui-ci dûment restauré à la disposition du public. On ne trouvait jusqu’alors que des reprises de 45tours de l’époque. « Irma la Douce » est certainement la comédie musicale française la plus populaire. Billy Wilder l’a adaptée au cinéma en 1963 avec Shirley MacLaine & Jack Lemmon. Elle vient d’être reprise au Théâtre de la Porte Saint-Martin avec Marie-Julie Baup, Lorant Deutsch et Nicole Croisille. Le spectacle part en tournée au printemps dans toute la France.

Colette dite « Irma La Douce »

Je ne sais si le roman noir cousu de fil blanc vous amuse, moi il m’énerve.
On a beau dire que dix cadavres ça fait plus vivant et que le lecteur en redemande, je n’y crois pas.
Ce qui me plaît dans Pigalle, c’est le petit jet d’eau chanté par Georges Ulmer. Les rafales de mitraillette, je les repousse du pied, et les gangsters qui font des hold-up, ces malheureux qui aujourd’hui doivent parler anglais pour gagner leur vie m’attendrissent tout juste ce qu’il faut.
Mais, ce qui me possède, c’est l’amour. C’est une midinette qui aime un calicot, une pastourelle qui aime un gars de ferme, une jolie gosse de Montmartre qui aime un joli cœur de barrière. Qu’on ne me dise pas qu’elle risque de mal tourner, la jolie gosse, je n’y crois pas, c’est la vie qui tourne mal. Et ne jamais avoir aimé, c’est avoir tourné du côté de la solitude et de l’indifférence.
Irma la Douce, fille de Caulaincourt, aime Nestor qui est fou d’elle. Cela suffit bien pour hausser le quotidien jusqu’à la légende. Écrivant Irma la Douce, j’étais donc parti pour la légende, les histoires qu’on se raconte… mais ô surprise m’apparut Colette Renard. Dès que je la vie, je l’appelai Irma – C’était elle – Il ne s’agissait plus d’une comédienne ou d’une chanteuse de talent exceptionnel, composant un rôle. Il s’agissait d’Irma.
Sa voix était celle même qui monte des faubourgs et vous prend dans ses sortilèges sans avoir l’air d’y toucher, sans effort, parce qu’elle est vraie. Oui, tout est vrai dans Colette Renard, la révélation de l’année, jusqu’à son bout de nez montmartrois dont le retroussé est un indiscutable certificat d’origine.
Et maintenant, je me tais.
Écoutons-là !
– Alexandre Breffort

 



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