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HANS ZIMMER - LES ANNÉES MILAN

Ajouté le Jeudi, 24 Mars, 2016   Posté par Arvid Fossen

HANS ZIMMER - LES ANNÉES MILAN

« Avec Stanley Myers et Hans, Milan franchit la Manche et découvrit en même temps le monde du cinéma anglo-saxon et une manière totalement nouvelle d’appréhender la musique au cinéma. Je m’arrangeais bien vite pour passer au moins une journée par mois au studio Lillie Yard où Hans se jouait déjà des ordinateurs. Le soir, nous nous retrouvions autour d’un (plusieurs) verre(s) chez Stanley, toujours escortés de splendides créatures séduites par son bégaiement aristocratique... Et puis, A World Apart survint. Barry Levinson imposa Hans comme compositeur de Rain Man à la MGM. Le studio exigea qu’il vînt composer et enregistrer aux U.S.A. Nous déjeunâmes avant son départ dans un restaurant derrière chez Harrod’s. Nous ressentions tous les deux obscurément qu’une étape s’achevait. Mais elle n’était qu’un brillant prologue... Bravo Hans ! » – Emmanuel Chamboredon

HANS ZIMMER
LES ANNÉES MILAN
SOUVENIRS D’EMMANUEL CHAMBOREDON

On dit souvent que le secret du génie est à trouver dans l’enfance d’un artiste. À trois ans, Hans Zimmer débute des études musicales. Quinze jours plus tard, son professeur de piano renonce : le petit Hans n’en fait qu’à sa tête. C’est le début d’une immense carrière où, fidèle à son instinct, le compositeur mènera les explorations dans les contrées musicales les plus diverses, qu’il fera siennes.
La musique électronique (alors nouvelle), les jingles musicaux pour le studio Air Eidel, un premier tube mondial avec les Buggles, Video Killed The Radio Star, vont le conduire à la rencontre décisive avec le compositeur anglais Stanley Myers. Ensemble, ils composent la musique de nombreux films, dont My Beautiful Laundrette (1985) de Stephan Frears. Hans Zimmer compose ses premières bandes originales en solo en 1987 pour A World Apart de Chris Menges, un film sur l’Apartheid. Il y mêle des thèmes dépouillés joués au synthétiseur et des chants africains.
De ces années anglaises, le label Milan Music publia les bandes originales du compositeur dont ce disque restitue l’essentiel. Les très atmosphériques musiques de Burning Secret (Adrian Birkin, 1988) et de The Fruit Machine (Philippe Saville, 1988) sont deux suites d’une vingtaine de minutes alternant des moments de froide angoisse et des crescendos lumineux, dans le style mélodique qui caractérise le Zimmer de ces années-là. Un style que l’on retrouve dans l’assemblage des thèmes variés et foisonnants, richement colorés du très rare Fools of Fortune (1990) de Pat O’Connor.
La carrière de Zimmer aurait pu rester anglaise ou européenne si le PDG de Milan Music, Emmanuel Chamboredon, n’avait pas eu la bonne initiative de faire passer à l’épouse de Barry Levinson, un exemplaire du disque A World Apart. Elle suggère à son mari le nom de Hans Zimmer pour composer la musique de Rain Man. MGM accepte sous la condition qu’Hans Zimmer vienne travailler sur le film à Los Angeles et n’en reparte qu’après avoir achevé son travail. Le film obtient un succès immense, quatre oscars, et Zimmer est nommé pour l’Oscar de la meilleure musique. Le compositeur s’installe définitivement à Los Angeles.
On connaît la suite. Des dizaines de bandes originales mondialement connues où Zimmer étonne par son éclectisme et ses facultés de renouvellement et la fondation du studio Media Venture (devenu aujourd’hui Remote Control Production) haut-lieu de la post-production musicale et pépinière de jeunes talents. Dans son souci de transmettre et de partager, Zimmer conçoit aujourd’hui la bande originale d’un film non plus comme le fruit d’un seul compositeur, mais comme celui d’un travail d’équipe.

Cet album réunit les bandes originales de Hans Zimmer enregistrées aux Lillie Yard Studios entre 1985 et 1990 :
« A World Apart », « My Beautiful Laundrette », « Burning Secret », « The Fruit Machine » et « Fools of Fortune ».

 



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