Séraphin: Un Homme et son péché

Manda tu crítica

 

Le jazzman Michel Cusson, anciennement de la formation Uzeb, démontre une fois de plus toute l’agilité avec laquelle il arrive à épouser des univers variés. Après la trame sonore jazzy de la télésérie Omertà, la musique foraine de Bunker, Le Cirque et les compositions plus rock du Dernier Chapitre et de Tag, il s’aventure dans un registre lyrique pour dépeindre l’atmosphère du film Un homme et son péché, de Charles Binamé, adapté du roman de Claude-Henri Grignon.

Évitant l’écueil d’une musique folklorique stéréotypée, Cusson opte pour un classicisme où sa six cordes et les percussions accentuent les moments les plus dramatiques ('Le Duel'), où la viole d’amour et un quatuor à cordes mettent en relief la passion qui habite les personnages ('Péché mortel') et où, enfin, l’accordéon vient souligner le caractère rural et populaire de cette histoire d’amour ('Cœur d’or'). Cet album fort réussi s’achève cependant sur une chanson de Luc Plamondon qui l’est moins. Interprétée par Isabelle Boulay, 'Depuis le premier jour' séduit par sa mélodie, qui reprend le thème récurrent de la trame sonore, mais déçoit par son texte malhabile. Si l’on fait fi de cette piste, les créations de Cusson procurent une écoute des plus agréables, faisant revivre avec justesse et simplicité l’épopée des mythiques Donalda, Alexis et Séraphin.